Les différents acteurs du projet Europa City se sont réunis le 30 novembre à Gonesse pour un comité de pilotage. Emploi, développement durable ou encore aspect économique, ils ont abordé les nombreuses facettes d’une infrastructure sans précédent en Europe. A terme, Europa City doit accueillir plus de 17 000 emplois pérennes en phase d’exploitation, assurent ses promotteurs. Europa City entend se positionner comme « le premier hub créatif européen ».
Le dernier comité de pilotage du projet Europa City s’est déroulé en présence du maire de Gonesse, du président de la communauté d’agglomération Val de France et des représentants du département, de la région et de l’Etat. On en sait désormais plus sur cet aménagement majeur du nord-est francilien.
Plus de 17 000 emplois pérennes en phase d’exploitation ?
Une étude présentée par le cabinet Semaphores donne une estimation du nombre d’emplois attendus. Europa City doit permettre la création de 17 500 emplois pérennes, répartis entre 11 500 emplois directs sur le site et environ 6 000 autour de celui-ci. Le chantier qui, mobilisera 1,7 milliard d’euros d’investissement, emploiera pour sa part 18 000 personnes sur quatre ans.
Le projet se veut également un vecteur de formation et de diversité professionnelle. En phase de construction, 41 métiers différents seront sollicités et 86 pour la phase d’exploitation. « D’ores et déjà, des discussions sont en cours avec les différents acteurs de formation et notamment la Région Ile-de-France pour relever ce défi » annoncent les décideurs du projet. « A cet égard, Europa City a plusieurs challenges à relever, notamment en matière de formation sur l’environnement social et éducatif qui permettra aux habitants de bénéficier de cet investissement massif sur leur territoire » ajoutent-ils.
Plus de 50 000 m2 dédiés à la culture
Europa City entend se positionner comme « le premier hub créatif européen ». Les arts côtoieront l’architecture à travers de nombreuses disciplines : création, production, diffusion… Concrètement, les expressions culturelles contemporaines seront explorées et mises à l’honneur. Seront notamment représentés : les arts plastiques et visuels dans un espace architectural dédié aux expositions temporaires, le spectacle vivant, les comédies musicales, le cirque contemporain, la mode, le design, les musiques actuelles ou encore la gastronomie.
Plusieurs espaces dédiés seront ainsi construits. Europa City accueillera entre autre une salle circulaire à géométrie variable et un chapiteau de cirque avec des gradins pouvant accueillir entre 1 000 et 2 000 places. Un centre culturel, espace dédié aux expositions d’envergure internationale ou encore le « Plug-In », un centre de ressources, comprenant notamment l’espace d’information, le Family Center, le Centre interactif sur l’Europe et son histoire et un auditorium verront également le jour.
Le développement durable au cœur du projet
Europa City doit également s’inscrire dans une démarche éco-responsable. Exemple fort, le projet aura son Agenda 21, organisé avec le cabinet spécialisé Ethik Presse. « Contrairement aux Agendas 21, que les villes mettent en place pour rendre l’existant plus durable, celui d’Europa City se veut un Agenda 21 a priori : pour prévenir, plutôt que guérir » explique le comité de pilotage.
Le projet se fixe plusieurs missions dans le domaine du développement durable : Etre le 1er équipement français « environnementalement positif » et « le 1er centre européen de la consommation responsable ». L’agenda 21 se veut « participatif ». « Si l’ensemble des objectifs fixés dès aujourd’hui répond à des critères de choix, notamment en matière architecturale, ils seront ajustés, enrichis dans le temps par une concertation avec l’ensemble des parties prenantes du projet ; à commencer par les acteurs et les habitants de Gonesse et des alentours » expliquent les membres du comité de pilotage.
Une ambition touristique
Le comité de pilotage revendique également une ambition plus touristique. Europa City présentera ainsi une offre de divertissements, de shopping, d’animations et d’événements enrichie par une proposition hôtelière et de restauration, « pour satisfaire un éventail de clientèles franciliennes et touristiques, nationales et internationales ».
Le complexe géant se découpera en cinq univers. Les loisirs culturels auront leur espace avec entre autre une salle de spectacle et un cirque. Les loisirs sportifs et ludiques profiteront notamment d’un parc d’attraction, un parc à neige et un autre aquatique. Le shopping, la restauration et l’hôtellerie représenteront le reste des activités d’Europa City.
Illustrations (dans l’ordre d’apparition) :
Projet 1 : Agence BIG
Projet 2 : Equipe de Manuelle GAUTRAND
Projet 3 : SNOHETTA
Projet 4 : Equipe Valode et Pistre
Votre avis
nous intéresse
7 commentaires
Se connecter avec
Les grands projets sont les bienvenus.
Cependant, combien d’hectares de bonnes terres agricoles vont-ils être encore « artificialisés » … au nom du « Développement durable » (Ce qui est un comble) ? Ne pourrions nous pas « recycler » des friches urbaines ou industrielles aujourd’hui obsolètes et inutilisables en l’état ? Les terres bétonnées sont perdues pour toujours, nous devrions y réfléchir…
« Un sémaphore » pour piloter le projet d’ « Europa City » ? Mais où est donc ce poste? Je ne vois pas la mer et son littoral pour communiquer par signaux optiques avec « les navires » ! La voie est-elle libre? Espèrons que ce signal « Sémaphore » sera meilleur que celui qui a conduit l’Intercommunalité de Gonesse à dérailler complètement …car pour entrer « dans le port de « Val de France » : cele n’était pas pas fort, mais plutôt « Sératé »! Ce dispositif s’est complètement « planté »! « Val de France » est l’ une des Intercommunalités les plus endettées de France. Remarquez les habitants de cette dernière sont contents : ce premier « hub créatif » viendra renflouer ses caisses ! CONLUSION : MERCI à « Sémaphore » : vous avez fait très fort!
Le journliste qui a écrit cet article ne s’est pas bien documenté : Europa City est un projet monstrueux sur 450000 m2 de surface commerciale, de loisirs et culturelle et non de 50 000 m2 !
Pour être complet, ce projet d’Auchan va bétonner 80 hectares de bonne terre agricoles en accroissant les pollutions sonores et de l’air des environs, alors que l’environnement est déjà très dégradé.
Bravo! enfin un projet dont on serat fiers. et je vois pas comment on peut faire la fine bouche quant on nous annonce un projet aussi ambitieux. Ok ca va détruire des terres agricoles mais aujourd’hui c’est inaccessible et franchement le mais qui pousse là ne doit pas être très bio avec l’autoroute et les avions!
Valérie, les « Terres à maïs » que vous méprisez (parce que rien ne vous manque en ce moment dans votre assiette) pourraient être utilisées à bon escient : Agriculture durable de proximité, jardins familiaux, petites manufactures, villages d’entreprises… Le projet ci-dessus est un moloch à l’instar de ce qui se fait déjà dans la (feue) Brie dévastée par des constructions qui vieilliront très mal ! Avez vous vu ce qu’ils ont fait à Chambourcy (78) sur des terres maraîchères sublimes ? C’est une honte. Les terres des grands crus agricoles sacrifiées sur l’autel du dieu du Commerce, ça suffit maintenant.
Cher Esteban, sans être un spécialiste de la chose, il me semble avoir cru comprendre qu’une grande partie des terres serait préservée, notamment pour développer cette agriculture de proximité que nous appelons tous de nos voeux dans le secteur. (Il est à noter toutefois que les études agronomiques sont incertaines quant à la possibilité de développer véritablement le maraîchage sur ces terres.)
Pour les petites manufactures, villages d’entreprises, je vous invite à consulter le projet de territoire du Cabinet Castro sur Gonesse Val de France. On peut alors se rendre compte qu’Europa City n’est pas un projet isolé, mais qu’il s’inscrit bien dans une stratégie globale qui vise à résorber les fractures et l’isolement de la plaine de France. Je ne condamnerai donc pas ce projet à priori.
Bonsoir Georges,
Il y a sûrement du bon dans ce projet. Je pense simplement que nous devons être vigilants par rapport à ces terres franciliennes qui fondent comme neige au soleil sous le « béton », fût-il « durable ».
Il y a des choses utiles d’accord. D’autres font double emploi avec des structures existantes qu’il suffirait de réhabiliter(Je pense à la « vieille » zone d’activités de St Ouen l’Aumône) Les terres agricoles des vallées constituent un patrimoine pour les générations futures tout aussi indispensables, voire plus, que les massifs forestiers pourtant jalousement préservés. Un site artificialisé le sera pour toujours, c’est irréversible et c’est cela que je crains.
Cordialement.