Le 9 juin dernier a été voté le relèvement de 300 mètres des vols en situation d’approche de l’Aéroport Roissy Charles de Gaulle. Le vote se serait passé dans la plus grande confusion, l’Association de défense du Val d’Oise contre les nuisances aériennes (Advocnar) exprime aujourd’hui sa colère suite à ce vote qui ne concernerait que les vols provenant de l’est de l’aéroport, représentant seulement 10% des riverains concernés par les nuisances sonores des avions en phase d’atterrissage. L’Advocnar réclamait en plus du relèvement la suppression des vols de nuit entre 22h et 7h et dénonce des vols en très basse altitude.

 Selon l’association de défense du Val d’Oise contre les nuisances aériennes (Advocnar), les participants à la Commission Consultative de l’Environnement (CCE) n’aurait, dans un premier temps, pas reçu l’ordre du jour de la réunion prévue le jeudi 9 juin et n’aurait reçu le compte-rendu de la première réunion (datant du 12 mai) seulement deux jours avant la CCE. Ensuite, l’association explique qu’en séance, « la DGAC [ndlr : Direction Générale de l’Aviation Civilie] a annoncé que le relèvement ne serait pas appliqué en octobre 2011 pour tous les atterrissages mais uniquement pour ceux qui se font en configuration face à l’ouest (départements concernés : l’Aisne, l’Oise et la Seine-et-Marne). La DGAC reporte donc le relèvement pour tous les atterrissages en configuration face à l’est à plus tard afin de régler le problème aux alentours de Conflans-Sainte-Honorine. »

L’Advocnar dénonce que la deuxième configuration, pour les vols en provenance de l’ouest, dont la date de relèvement a été reporté concerne 90% des habitants. Ceux-ci subiraient alors encore le bruit des avions en phase d’atterrissage après cette date. Au moment des votes et suite à de vives discussions, les élus ont voté pour le relèvement des vols en provenance de l’est pour le 1er octobre (et donc du report de la deuxième configuration à une date ultérieure) « et une majorité d’associations, lassées des manœuvres de la DGAC pour tenter de les diviser, se sont abstenues », explique l’Advocnar.

Celle-ci, en accord avec la date de relèvement fixée au 1er octobre et le relèvement de 300m, regrette « que la DGAC rejette le deuxième point de réserve (suppression des vols de nuit de 22h à 7h) au motif que cette question n’a pas de rapport avec le relèvement », ce malgré l’exaspération des riverains à propos des nuisances nocturnes causées par ces vols. Dans son communiqué, elle rappelle aussi que « la descente continue demandée par les élus et les associations depuis de nombreuses années est la mesure à étudier pour relever les trajectoires à l’arrivée. »

L’Advocnar réclame des sanctions contre les vols en très basse altitude

Le jeudi 2 juin, jour de l’Ascension, le système de surveillance de l’Advocnar aurait enregistré les vols à très basses altitudes de deux avions au-dessus de Saint-Leu et Ermont. Le premier appareil, un Boeing 747 de la compagnie Air France, aurait volé à une altitude de 472m au lieu des 900 réglementaires. Le second, un appareil Airbus de la compagnie Emirates aurait survolé le département à une altitude de 480m au lieu de 1 200. L’advocnar tient à préciser et dénoncer que ce jour, sur plus de 500 atterrissages enregistrés à Roissy Cahrles-de-Gaulle, 19% des appareils ont un déficit d’altitude de plus de 100 mètres et 5,5% de plus de 300 mètres.

Pour éviter ce genre de désagréments sonores aux habitants, l’Advocnar réclame, en plus du relèvement des vols en phase d’atterrissage, « des sanctions à l’égard des responsables de ces déficits d’altitude qui n’ont aucune considération pour les centaines de milliers de riverains dont ils pourrissent le cadre de vie et la santé quotidiennement. »