Une enseignante colombienne du lycée René-Cassin de Gonesse risque de se faire expulser vers son pays d’origine à cause d’une taxe pour l’emploi d’un travailleur étranger d’un montant de 168€ que n’aurait pas payée le rectorat. La professeure d’Espagnol, pourtant en France depuis 2005 où elle a passé des diplômes dans plusieurs Universités, est soutenue par ses collègues ainsi que les élèves et les parents d’élèves du lycée. Ils se sont mis en grève ce mardi.

Sandra Tarazona « a été recrutée par le rectorat de l’Académie de Versailles pour effectuer une vacation en espagnol du 7 mars au 31 mars 2011, puis en qualité de contractuelle du 1er avril au 24 mai 2011 pour assurer le remplacement d’une collègue en congé maternité. » Parce qu’elle n’est plus étudiante, elle a reçu un arrêté d’expulsion au début du mois pour le 28 mai.

Même si elle a droit à un contrat de travail, « l’obtention de ce document est bloquée par le non-paiement d’une redevance de 168 euros dont les services du rectorat doivent s’acquitter pour l’emploi d’un travailleur étranger. » Or, pour le rectorat, la durée effective du contrat actuel de l’enseignante est insuffisante pour payer les 168€ nécessaires pour sa régularisation.

Le rectorat au courant de l’affaire

Selon Le Parisien, Alain Boissinot, recteur de l’Académie de Versailles, qui était en déplacement à l’Université de Cergy-Pontoise lundi aux côtés de Luc Châtel, était au courant de l’affaire. Il en a informé le préfet du Val-de-Marne, département où réside la jeune enseignante, afin de prendre en compte ces appréciations et éviter son expulsion.

Le lycée René-Cassin de Gonesse, où elle exerce, est mobilisé ce mardi pour soutenir la prof avec un rassemblement d’enseignants, de parents d’élèves et d’élèves sur le parvis de l’établissement à 11h30 avant un départ cet après-midi pour la Préfecture du Val-de-Marne. Hier, Sandra Tarazona était déjà à la préfecture de son département lors d’une manifestation de sans-papiers.