La banlieue de Sarcelles, contre le projet de Flins dans les Yvelines. Le président de la République, Nicolas Sarkozy devrait trancher d’ici fin avril, lors d’un discours sur l’aménagement du Grand Paris. Le maire de Sarcelles (PS), François Pupponi, s’interroge sur les règles du jeu. Selon lui, Flins aurait la préférence de l’Elysée.

 Le projet de circuit automobile dans le Val d’Oise, estampillé «Pôle Val de France», est toujours en lice. Le député-maire de Sarcelles (PS), François Pupponi, l’a fait savoir très clairement lors d’une conférence de presse à la Fédération française de moto. « Puisque nous sommes là, c’est que le projet l’est aussi », coupant court aux rumeurs d’abandon du site au profit de celui de Flins.

Concurrence déloyale ou non, le circuit des Yvelines a visiblement une longueur d’avance. Alain Prost ayant été reçu par Nicolas Sarkozy, François Pupponi déplore cette situation. « J’ai envoyé des lettres à François Fillon et au président de la République et nous n’avons pas été reçu. C’est sûr que Pierre Bédier (NDLR : président du Conseil général des Yvelines) est proche de l’Elysée. Ce serait plus facile pour moi si Dominique Strauss-Kahn était à la tête du pays », ironise le maire de Sarcelles.

François Pupponi insiste également sur les retombées que peuvent espérer les communes concernées par le projet. "Ce Grand Prix est une opportunité exceptionnelle pour des territoires qui ont été abandonnés par l’Etat", clame-t-il. Le complexe devrait selon les estimations engendrer au moins 10 000 emplois dans les cinq ans. Enfin, le projet possède une dimension omnisport.

C’est Charles Bietry, l’ancien président du PSG et journaliste qui en est à l’origine. Il souhaite la création d’une salle polyvalente d’une capacité de 15 à 20 000 places, pour répondre aux besoins des différentes fédérations sportives.

C. Obry