De plus en plus de femmes souhaitent accoucher sans péridurale. Les mêmes rêvent tout haut de mettre au monde leur bébé dans l’environnement douillet de leur maison. C’est pour répondre à ce désir qu’elles ressentent au quotidien que les sages-femmes du centre hospitalier René Dubos de Pontoise (Val-d’Oise) ont voulu une maison de naissance.

C’est un concept né voici 30 ans aux Etats-Unis et qui a fait des petits en Allemagne où une cinquantaine de structures ont déjà vu le jour. Objectif : permettre aux mamans d’accoucher sans aide médicale avec le seul soutien d’une sage-femme. Le tout dans une ambiance familiale. La future maman peut prendre ses repas avec son mari, se détendre avec ses enfants dans un séjour et pourquoi pas accoucher dans une baignoire. Un concept nouveau en France. Tellement nouveau qu’il n’existe aucun texte de loi relatif aux maisons de naissance. À Pontoise, poussée par les sages-femmes, la direction de l’hôpital a décidé de ne pas attendre pour se lancer dans l’aventure. La maison de naissance a ouvert ses portes lundi 13 novembre au dernier étage du nouveau bâtiment femme-enfant. Pas question cependant d’être en infraction. La structure fonctionnera d’abord a minima : « On va démarrer par les consultations et les cours aux futurs mamans. Pour les accouchements on les fera pour l’instant sur le plateau technique, un étage en dessous. Nous ne pourrons pas non plus assurer les suites de couche à domicile, explique Isabelle Chevalier, la sage-femme à l’origine du projet. On espère cependant démarrer très prochainement si l’on trouve une oreille attentive au niveau du ministère.
 
À la maison de naissance Pontoise, la sécurité restera toujours une constante : « On essaye de s’approcher au maximum de l’accouchement à domicile tout en gardant la sécurité d’un univers hospitalier. Si un problème survient de façon inopinée, on aura la possibilité de descendre au bloc d’accouchement où il y a toute une équipe sur place prête à réagir dans les trois minutes », assure Isabelle Georgel.