Interrogé au sujet d’EuropaCity, le porte-parole du gouvernement a exprimé jeudi 11 octobre, des réserves à « titre personnel » sur le projet de méga-centre de loisirs et commerces censé voir le jour dans le Triangle de Gonesse.
« Je ne crois pas au projet EuropaCity » a déclaré Benjamin Griveaux lors d’une réunion organisée jeudi soir à Paris, à l’initiative du Medef. Un projet que le porte-parole du gouvernement explique ne pas soutenir à « titre personnel ». « De mémoire c’est 500 boutiques, beaucoup d’artificialisation des sols. Je considère qu’on n’est pas totalement dans l’air du temps et dans le sens de l’histoire avec ce type de projet », a-t-il également ajouté.
C’est une nouvelle voix gouvernementale qui émet des doutes sur le projet EuropaCity. En juillet dernier, Nicolas Hulot, alors ministre de la transition écologique et solidaire avait exprimé son opposition au projet qu’il avait alors qualifié de « folie des grandeurs ».
Interrogé par la salle sur @Europacity, @Bgriveaux déclare, à titre personnel, ne pas croire au modèle économique du projet. Il est très sceptique sur ce « giga-mega centre commercial » et son intérêt pour le territoire du triangle de Gonesse. #MedefParisTalks pic.twitter.com/FgeP31Alur
— Medef Paris (@Medef_75) 11 octobre 2018
Pour rappel, EuropaCity projet de méga-centre de commerces et loisirs porté par Alliage&Territoires [Ceetrus, (ex-Immochan) et le groupe chinois Wanda] doit voir le jour sur le Triangle de Gonesse, entre les aéroports de Roissy-CDG et du Bourget à horizon 2027. Contactés, les porteurs du projet qui attendent notamment un positionnement officiel de l’Etat, n’ont pour l’heure pas souhaité faire de commentaire à cette déclaration.
Satisfaction des opposants
« On ne peut que se réjouir et on espère qu’il s’agit d’une réflexion qui vient de sa hiérarchie », réagit Michel Lacour, membre du conseil d’administration du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG). « Je ne sais pas quelle sont ses raisons, mais c’est l’amorce d’une réflexion intéressante », ajoute le membre du collectif opposé à l’urbanisation de la zone et militant pour un projet agricole [nommé CARMA, ndlr]. Celui-ci annonce également avoir obtenu et confié un exemplaire du permis de construire de la gare du Triangle [qui desservira la zone, ndlr]à l’avocat du CPTG en vue de le contester.
Pas défavorables à l’urbanisation du triangle de Gonesse mais mobilisés contre le projet EuropaCity en raison des ses conséquences sur l’emploi, les commerçants du secteur regroupés au sein de l’association Europasdutout y voient une « défection » d’un soutien au projet. Dans leur communiqué de presse, l’association explique « remercie[r]Benjamin Griveaux d’avoir le courage d’assumer cette position et de pointer du doigt ce que nous dénonçons également : les 500 boutiques inutiles, faisant de ce projet le plus grand centre commercial d’Europe ».
#Presse Mais où sont les soutiens d’#EuropaCity au #gouvernement ?!
Après @N_Hulot (alors en poste) qui s’était exprimé contre, au tour de @BGriveaux de reconnaître hier que ce projet de méga centre #commercial : il n’y croit pas !
Le collectif #EuropasDuTout lui dit MERCI ! pic.twitter.com/SSwDOsDeaY— Collectif EuropasDuTout (@EuroPasDuTout) 12 octobre 2018
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