Un fonctionnaire de police, qui rentrait chez lui, a été passé à tabac dans un Transilien par quatre individus, dans la nuit de mardi à mercredi. Le parquet de Pontoise a ouvert une information judiciaire à leur encontre pour « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

L’agression a eu lieu sur la ligne H du Transilien qui relie Paris à Persan-Beaumont, aux alentours de 23h. Alors que le policier rentrait chez lui, au niveau de Saint-Leu-la-Forêt, quatre individus, âgés de 17 ans à 25 ans, « ont tenté de lui prendre son téléphone et son portefeuille » et « l’ont ensuite frappé au visage », explique Alliance Police nationale 95. « Choqué », le brigadier au sein des réseaux franciliens (BRF) a le nez cassé, des ecchymoses sur le visage ainsi que des douleurs osseuses.
 
D’après le syndicat, le fonctionnaire a été attaqué car il aurait été identifié en tant que tel. S’il était en civil à ce moment-là, les quatre individus « l’ont probablement reconnu dans le cadre d’une ancienne procédure verbale car il n’y a plus d’anonymisation du policier », suppose Audrey Vagner, secrétaire départementale d’Alliance Val-d’Oise. Elle rappelle aussi que le fonctionnaire était armé, mais qu’il n’a pas utilisé son arme de service.
 

Trois des quatre agresseurs connus des services de justice

Les agresseurs ont été retrouvés plus tard dans la soirée, « pour des faits de vols aggravés », souligne la direction générale de la gendarmerie nationale. Interpellés par la gendarmerie et la police municipale de Méry-sur-Oise, ils ont été placés en garde à vue. « Un rapprochement a ensuite été fait dans le cadre de l’enquête sur les actes d’agressions commis quelques heures plus tôt », continuent d’expliquer les militaires. Trois des quatre individus arrêtés sont connus des services de la justice.
 
« En l’état des investigations réalisées », le parquet de Pontoise retient « la qualification criminelle de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique » à leur encontre. D’autres chefs d’accusation sont retenus contre eux, tels que « tentative de vol avec violences entraînant une incapacité totale de travail supérieure à huit jours » et « extorsion ». Le procureur demande leur placement en détention provisoire.