Marqué par une abstention record, le premier tour des élections départementales voit la droite et le centre arriver en tête dans 17 cantons sur 21. Soit potentiellement un de plus qu’en 2015 avec 16 cantons. La gauche, quant à elle, arrive en tête dans ses bastions historiques.

27,27 %. C’est le taux de participation le plus bas du Val-d’Oise, toutes élections confondues (hors référendums) sous la Ve république. Le premier tour des élections départementales, qui s’est déroulé ce dimanche 20 juin, conforte la majorité de la droite et du centre. Cette dernière arrive en tête dans 17 cantons, dont Franconville et Herblay-sur-Seine. Dans ces territoires déjà acquis à la droite en 2015, les binômes de Marie-Christine Cavecchi, présidente sortante (LR) du Conseil départemental et l’édile républicain d’Herblay-sur-Seine, Philippe Rouleau, ont notamment récolté plus de 50 % des voix.

 

Au second tour, la droite et le centre se retrouveront face à la gauche sur 11 cantons. Déjà en minorité dans le département, l’opposition départementale qui n’en dirige que cinq actuellement, risque de perdre son bastion de Vauréal. En effet, le tandem de la majorité sortante, Thomas Vatel et Patricia José (UVO-LR), prend la tête du premier tour avec 34,54 % des voix,  soit, presque six points de plus que le duo de gauche mené par Lydia Chevalier et Eric Proffit-Brulfert (28,75 %). 

 

L’opposition départementale maintient tout de même son assise dans ses bastions historiques d’Argenteuil 2 et 3, de Villiers-le-Bel et de Sarcelles. Accompagnée par le maire (PS) de Sarcelles, Patrick Haddad, la conseillère départementale sortante, Déborah Israel s’offre même le score le plus important du Val-d’Oise avec 63,51 % des votes. Une victoire écrasante qui aurait pu se transformer en sacre dès le premier tour si la participation (17,5%) n’avait pas été aussi faible. Pour être élu au premier tour, il faut avoir au moins 50 % des suffrages avec 25 % des inscrits au minimum.

 

« Notre électorat ne s’est pas déplacé »

 

Parvenu à se hisser au second tour en 2015 dans 16 cantons sur 21, le Rassemblement national a récolté des scores décevants. Le parti de Marine Le Pen  n’arrive en tête dans aucun canton et  n’est présent que sur sept cantons où il se retrouve face à la droite majoritaire. « Notre électorat ne s’est pas déplacé », regrette Stéphanie Henry, candidate RN sur le canton de Pontoise, qui passe malgré tout au second tour avec 20,73 % des voix. 

 

Présent sur 11 cantons au soir du premier tour, LREM n’est parvenu à se maintenir que sur les cantons d’Argenteuil 1, Cergy 2 et Deuil-la-Barre. Le parti présidentiel soutient les tandems des sortants, Philippe Métézeau et Monique Merizio, tous deux arrivés deuxièmes avec respectivement 21,67% et 21,03 % des voix. La maire de Deuil-la-Barre, Muriel Scolan, vire en tête avec 33,43 % des suffrages exprimés. Un score encourageant qui pourrait permettre à son binôme,  Philippe Sueur, de briguer un nouveau mandat départemental. Invitée sur le plateau de la Télévision du Val-d’Oise, Catherine Dragin, candidate En Marche sur le canton d’Ermont, ne désespère pas : « Nous avons une force militante à construire. Cela va mettre du temps à nous ancrer localement mais nous sommes déterminés ».