Ces nouveaux établissements doivent sortir de terre à Osny et Villiers-le-Bel d’ici 2024. Au total, ce sont six collèges dans les quatre prochaines années qui doivent être construits dans le Val-d’Oise pour répondre à la hausse démographique. 

Après la construction déjà actée de quatre nouveaux collèges à Persan, Cergy, Argenteuil et au Plessis-Bouchard, ce sont deux nouveaux collèges qui doivent voir le jour dans le Val-d’Oise en 2024. « Le département engage plus de 100 M€, un effort encore jamais fait pour répondre à la demande », s’est félicité Marie-Christine Cavecchi, présidente du Conseil départemental du Val-d’Oise, lors de la dernière séance plénière. Une mesure adoptée à l’unanimité.

 

Et pour cause, la poussée démographique que connaît le département ne se limite pas au premier degré. En 2020, près de 64 000 collégiens ont fait leur rentrée dans les 111 collèges du territoire, soit 1 150 de plus qu’en 2019. D’ici 2025, ils devraient être plus de 68 000. Si le Val-d’Oise est largement capable de les accueillir avec 73 000 places disponibles, « ces places ne sont pas toujours situées là où il faut », admet la vice-présidente du Conseil départemental déléguée à l’Éducation, Virginie Tinland.

 

Deux opérations chiffrées à 35 M€

À Osny, le seul établissement de la commune, le collège La Bruyère, est saturé depuis deux ans. De quoi justifier la construction d’un deuxième collège sur une propriété communale de plus de 12 000 m2 située dans la ZAC dite du Demi-lieue. D’une capacité de 600 places, ce nouveau bâtiment doit permettre de mieux répartir les collégiens déjà scolarisés à Osny, mais surtout d’accueillir plus d’élèves de Boissy-l’Aillerie et d’Ennery pour soulager le collège Simone Veil de Pontoise, livré il y a deux ans à peine, et déjà saturé. Son coût s’élève à 16,6 M€. 

 

Le deuxième collège sera nettement plus grand avec une capacité maximale de 800 élèves, bien qu’il en accueillera réellement 744, car situé en zone d’éducation prioritaire [chaque établissement situé en REP accueille 7% d’élèves en moins que sa capacité maximale, ndlr]. « Ça permettra d’avoir de grands espaces et de faire des demi-groupes pour une pédagogie moderne et efficiente », précise Virginie Tinland. Près de 18,6 M€ vont ainsi être déboursés.

 

La réhabilitation du collège Saint-Exupéry annulée

Avec 1914 collégiens attendus sur la commune en 2024, l’arrivée d’un nouvel établissement paraît d’autant plus indispensable que la rénovation tant attendue du collège Saint-Exupéry n’aura finalement pas lieu. Jugée « trop longue et trop coûteuse » par la majorité de droite, « sa réhabilitation n’était pas une option envisageable, car il aurait fallu mettre la moitié des élèves en classes modulaires, sans compter le bruit et les nuisances occasionnées par les travaux », explique Virginie Tinland.

 

Ce changement de cap inquiète particulièrement la conseillère départementale d’opposition, Djida Techtach. L’élue de gauche craint à terme la disparition du collège, contraignant alors ses élèves à « traverser toute la ville d’ouest en est pour se rendre en classe ». En effet,  le nouvel établissement devrait être situé au niveau de la gare RER  Villiers-le-Bel-Gonesse-Arnouville, soit à près de 20 minutes de marche de Saint-Exupéry. 

 

En attendant le début des travaux, quatre classes modulaires de 80 m2 devraient bientôt être installées au collège Saint-Exupéry. Pour désengorger encore un peu plus la commune, le Département prévoit par ailleurs l’extension de Martin Luther King, un autre collège de la ville, en 2023.