Ces primes individuelles s’adressent aux personnels mobilisés en première ligne au plus fort de la crise sanitaire. 485 personnes devraient toucher entre 250 et 1 000 €, d’ici la fin de l’année. 

« On souhaitait les remercier de cette manière-là et c’est bien normal », explique Marie-Christine Cavecchi (LR). D’ici la fin de l’année, 3,6M€ de primes individuelles exceptionnelles seront attribués par le Val-d’Oise. La présidente du département indique que « les personnels en première ligne qui ont travaillé plus qu’en temps normal » auront le droit entre 250 et 1 000€ chacun. 485 personnes sont concernées par cette récompense. 

 

Sur proposition du président du Conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours, Luc Strehaiano, la moitié de ces primes est accordée aux sapeurs pompiers du Val-d’Oise. « Ils ont été très mobilisés aux côtés du SAMU pour aller chercher les malades chez eux et ont assuré plus de 8 000 interventions dédiées au Covid-19 », justifie Marie-Christine Cavecchi. Chaque pompier ayant travaillé 50% de plus qu’à son habitude se verra attribuer la prime maximale de 1 000 €. Les autres auront le droit à 500 €. 

 

Pour les personnels des établissements sociaux et médico-sociaux gérés par le département, les critères d’attribution sont encore plus précis. Il faut avoir travaillé au moins 46 jours du 1er mars au 30 avril pour toucher 1 000 €. Ceux mobilisés entre 31 et 45 jours sur la période donnée auront, quant à eux, le droit à 500 €. 

 

Une décision parfaitement assumée par la présidente du département : « Nous ne pouvons pas être aussi généreux que l’État, donc on a regardé attentivement qui a le plus travaillé et qui en avait le plus besoin ». 

 

« Les aides à domicile sont moins bien traitées », d’après Cédric Sabouret 

Les derniers bénéficiaires de ces primes sont les personnels administratifs du département, une quarantaine d’agents mobilisés à la maison départementale de l’enfance ou encore les aides à domicile.  

 

Pour Cédric Sabouret, conseiller départemental d’opposition PS, ces derniers seraient d’ailleurs les grands oubliés. « Ce sont des agents qui ont beaucoup travaillé, qui se sont déplacés, qui ont pris le plus de risques et il se trouve qu’ils sont moins bien traités », interpelle-t-il. En effet, très peu pourront toucher la somme maximale de 1 000 €, « alors qu’ils sont les plus précaires », dénonce Cédric Sabouret. 

 

« On ne finance pas cette prime pour un risque encouru, mais plutôt un surcroît de travail, répond Philippe Métézeau, 3e vice-président du Conseil départemental délégué aux actions sociales et de la santé, or les aides à domicile travaillent souvent en temps partiel, ce qui peut expliquer le fait que cette prime ait été modulée ».

 

Le conseiller départemental d’opposition note également que le décret du 12 juin 2020 indique que le montant des primes aurait pu aller jusqu’à 1 500 €. « Ce n’est pas d’une très grande générosité, c’est même le minimum du minimum, déplore le membre de l’opposition, d’autant plus qu’une partie des primes est financée par le fonds de réserve des établissements médico-sociaux ». 

 

De son côté, Marie-Christine Cavecchi rappelle que ces primes ne sont pas obligatoires et viennent compléter d’autres mesures de solidarité déjà prises par le passé. 

 

La mesure a été adoptée à l’unanimité lors de la séance plénière.