Après les annonces d’Edouard Philippe sur le déconfinement du 11 mai, voici les principales mesures qui s’appliqueront dans les transports publics d’Ile-de-France.

Le déconfinement en Ile-de-France, « ce n’est pas gagné » a avoué Valérie Pécresse sur TF1. Si le déconfinement progressif annoncé par le Premier ministre lui semble « un bon choix », l’après-11 mai inquiète la présidente de la région Ile-de-France. « C’est une région très touchée, très urbaine, il y a une épée de Damoclès qui pèse », notamment sur le « goulet d’étranglement » que sont les transports.

 

Masque obligatoire

Le déconfinement s’annonce en effet particulièrement compliqué pour les 5 millions d’usagers quotidien des transports publics. Mardi à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé que le port du masque serait obligatoire pour tous les voyageurs, au moins pour les trois semaines de post-confinement, jusqu’au 2 juin.

 

Cette mesure n’est pas une surprise, mais les usagers se demandent toujours comment se procurer les fameux masques. Les pharmacies devraient être rapidement approvisionnées d’ici le 11 mai et la région Ile-de-France a commencé des distributions gratuites dans certaines gares franciliennes.

 

Des contrôles de port du masque

Sur France 5, le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a prévenu : « S’agissant du port du masque, nous organiserons des contrôles avec les forces de l’ordre, avec les opérateurs de sûreté de la SNCF et de la RATP, et pour cela le cadre est bien posé ».

 

Un siège sur deux

Le Premier ministre a ensuite demandé que les gestes barrière soient respectés dans les transports. « Cela veut dire, par exemple, que la capacité du métro parisien sera drastiquement réduite par rapport à sa capacité normale. Qu’il faudra condamner un siège sur deux, favoriser, par des marquages au sol la bonne répartition sur les quais, se préparer à limiter les flux en cas d’affluence. »

 

Une mesure difficilement applicable pour les principaux syndicats de la RATP et de la SNCF sur des lignes déjà saturées. Contraindre les voyageurs à garder leurs distances dans un métro, un tramway ou un bus en réduirait le nombre « d’au moins 80% », estime-t-on à la RATP.

 

Une attestation pour prendre les transports

Pour éviter la surchauffe, le Premier ministre, comme la présidente de la région, demandent aux entreprises de continuer à favoriser le télétravail et d’étaler les horaires, « en demandant aux Français de considérer que les transports aux heures de pointe doivent être réservés à ceux qui travaillent ». 

 

En Ile-de-France, Valérie Pécresse a déjà envisagé de réserver les transports en commun aux voyageurs munis d’une attestation de travail de leur employeur. Reste à savoir qui fera respecter ces règles dans les Transiliens, les bus et les métros ? « Nous allons cheminer les jours prochains, pour mettre en place le meilleur niveau de régulation » explique le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. « Ceux qui connaissent le mieux ces sujets, ce sont évidemment les opérateurs de transport et ceux qui en sont coresponsables, l’Etat et les régions. »