Doté de 40 places, ce centre d’hébergement et d’accueil de personnes sans-abri touchées par l’épidémie devrait ouvrir d’ici quelques jours. Deux autres sont prévus, à Paris et Nanterre.

Le préfet de la région d’Île-de-France, Michel Cadot, l’a annoncé jeudi. En lien avec l’agence régionale de santé (ARS) et avec l’aide de la Ville de Paris, deux centres d’hébergement dédiés à la prise en charge de personnes sans-abri symptomatiques d’une contamination au Covid-19 et dont la situation ne nécessite pas une hospitalisation, s’ouvriront à Paris dans les prochains jours. Argenteuil et Nanterre sont les prochains sur la liste. 

 

L’opération vise à permettre à ces personnes, particulièrement exposées, de bénéficier d’une prise en charge en isolement, tout en diminuant les risques qu’elles contaminent autrui. Doté d’une capacité de 40 personnes, le centre val-d’oisien permettra de loger chacun d’entre eux en chambre individuelle pendant 14 jours. Les sans-abris bénéficieront d’un suivi de santé par du personnel habilité et seront transférés vers un centre hospitalier en cas d’aggravation de leurs symptômes.

 

Pour l’instant, aucun autre centre n’est prévu dans le département. Des discussions sont en cours pour qu’un centre adapté ouvre dans chaque département du territoire : « La protection des personnes sans-abri face au Covid-19 fait l’objet d’une attention constante de la part des pouvoirs publics, qui ont d’ores et déjà mis plusieurs mesures en œuvre, souligne la Préfecture de Paris. Conformément aux annonces du Président de la République, la trêve hivernale sera ainsi prolongée de deux mois. Dans ce contexte, le préfet de la région d’Île-de-France maintiendra ouvertes les 5 000 places jusqu’ici mobilisées dans le cadre du plan hiver, qui s’ajoutent aux 120 000 places d’hébergement d’urgence financées, tout le reste de l’année, par l’Etat en Île-de-France« . 

 

Une cellule de liaison et d’appui « Précarité-Covid » qui associe la région d’Île-de-France, l’ARS, l’AP-HP et les partenaires associatifs a été mise en place. Elle permet de suivre l’évolution de la situation des personnes les plus vulnérables. Elle coordonnera également les services de l’État tout en rappelant les mesures à mettre en oeuvre pour les acteurs associatifs (déplacements, gestes barrières… 

 

Une cellule de liaison et d’appui « précarité-Covid » a été mise en place par la préfecture d’Île-de-France, l’ARS et les partenaires associatifs, à destination des acteurs associatifs. Elle rappelle notamment les gestes barrière à mettre en œuvre lors de leurs opérations.