Malgré les sept candidatures RN annoncées, seules trois d’entre elles sont maintenues dans le Val-d’Oise. C’est quatre de moins qu’en 2014. 

Ils étaient sept dans la course, ils ne sont plus que trois. Maintenant que les dépôts de liste sont clôturés, le vote RN est cantonné à Beaumont-sur-Oise, Franconville et Arnouville dans le Val-d’Oise. Les autres candidats ont dû jeter l’éponge à Montmorency, Saint-Leu-la-Forêt, Bruyères-sur-Oise ou encore Pierrelaye. 

 

Un défaut de mobilisation

Une affiche de campagne de l’ex-tête de liste RN à Pierrelaye, Stéphanie Henry. (DR)

Stéphanie Henry, qui briguait cette dernière mairie, n’a pas réussi à réunir suffisamment de femmes : “Il m’en manquait sept”, déplore-t-elle. Conformément à la loi du 17 mai 2013, chaque candidat dans une commune de plus de 1000 habitants doit composer une liste paritaire. Une mesure dénoncée par l’ancienne élue LR d’Argenteuil : “Prôner la parité juste pour le nombre ne mène à rien et c’est une femme qui vous le dit”. Pourtant, elle a tout tenté pour attirer les colistières qui lui manquaient : “Je leur ai même proposé de garder leurs noms de jeunes filles mais rien n’y a fait”. Redevenue “une simple militante”, elle compte soutenir les candidats restants, dont son compagnon Philippe Pierre, tête de liste à Beaumont-sur-Oise

 

Ex-candidat à Montmorency, Jean-Jacques Grosperrin est lui aussi écarté de la course. L’agent de sécurité de 68 ans, avait déjà tenté de monter une liste sur la commune lors des dernières élections… en vain. Son principal souci ? “Mon étiquette”, confesse-t-il. Ce n’est pas évident, les gens ont peur d’être pointés du doigt, surtout s’ils sont commerçants ou artisans”. Il affirme avoir essuyé une dizaine de refus.

 

Un échec frustrant 

Pour Bruno Marcel, délégué du RN95, c’est la frustration qui domine : “On était proches du but. Les gens râlent beaucoup mais ont du mal à franchir le cap de s’inscrire sur les listes”. L’inexpérience des candidats a également pu jouer en leur défaveur. Seulement deux d’entre eux avaient été élus en 2014. Une erreur de casting ? “Pour certains, c’était leur première expérience, admet Bruno Marcel, et tout le monde n’est pas un commercial dans l’âme”.

 

Le patron local tient malgré tout à remettre en perspective cet échec : “C’est toute l’Île-de-France qui est concernée [une seule liste RN a été déposée dans l’Essonne contre 15 en 2014, ndlr]”. Lui qui affronte ses premières élections à la tête de la fédération, préfère se pencher vers l’avenir : “On reste motivés et on reprendra une dynamique normale pour les prochaines échéances”.