La cour administrative d’appel de Versailles a confirmé l’annulation de la déclaration d’utilité publique (DUP) de la section Est de l’avenue du Parisis.

Nouvel obstacle à l’Est pour l’avenue du Parisis. La cour administrative d’appel de Versailles a confirmé le 19 septembre dernier, l’annulation de la déclaration d’utilité publique (DUP) de ce projet de construction d’une route 2×2 voies entre Bonneuil-en-France et Groslay. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise s’était déjà prononcé dans ce sens le 13 mars 2018, bloquant la réalisation de cette portion de 11 kilomètres, qui s’inscrit dans un objectif de relier les autoroutes A15 et A1.

 

En jaune, le projet de l’avenue Est du Parisis. Après la réalisation d’une autre section (en blanc) les autoroutes A15 et A1 seront reliées.

 

Motivation de la cour, le manque d’information sur les conditions de financement de ce projet porté par le département et dont le coût atteint 146 M€. « En l’absence de toute indication concernant l’ensemble des personnes publiques susceptibles de contribuer au financement du projet et de toute indication sur la mesure estimative de leur participation […] l’évaluation socio-économique [a] eu pour effet de nuire à l’information complète de la population », estime la cour.

 

Satisfaction des opposants

Une décision accueillie comme « une belle victoire pour les associations qui luttent contre ce projet complètement obsolète », réagi le collectif Vivre sans BIP, qui regroupe trois associations à l’origine du recours en justice. Outre « des conditions de financement très floues », le collectif dénonce également une « enquête publique lacunaire » et une « incompatibilité avec le schéma directeur de la région Île-de-France [qui détermine la politique d’aménagement à l’échelle régionale, ndlr] ».

 

Dans un communiqué de presse, le même collectif demande désormais au département « l’abandon définitif de cette l’infrastructure […] et le report des sommes considérables qui lui seraient consacrées vers la promotion de mode de transports non polluants et modernes, de façon à ce que les habitants des zones traversées et de notre département puisse respirer un air plus sain ».

 

Le Val-d’Oise « déterminé » à poursuivre le projet

De son côté, le département, maître d’ouvrage de cette avenue du Parisis annonce « prendre acte de cette décision […] qui ne remet pas en cause l’utilité de ce grand projet ». Celui-ci ajoute qu’ « il reste déterminé à réaliser ce projet si attendu de l’avenue du Parisis-section Est » afin de « désengorger les centres villes », « améliorer vivement le cadre de vie des Valdoisiens de l’est du territoire et la mobilité des usagers ».

 

Si le département peut contester cette décision devant le Conseil d’Etat, celui-ci annonce son intention de « préparer un nouveau dossier d’enquête publique ces prochains mois et mener une concertation avec les communes concernées au 2ème trimestre 2020 ». Celle-ci devrait avoir lieu d’ici « fin 2020 », espère le Val-d’Oise.