Le conseil municipal de Montmorency a rejeté son budget primitif 2019 avec 22 voix contre et 12 pour. Une situation peu surprenante au vu de la naissance d’un groupe dissident de la majorité il y a quelques mois.

Son retrait de l’ordre du jour le 8 avril dernier n’a finalement pas empêché ce qui se profilait d’arriver.  Le budget primitif de la ville de Montmorency pour 2019 a été rejeté sans grande surprise par le conseil municipal ce mercredi. Comme pour Saint-Martin-du-Tertre en 2018 et 2019, Eaubonne et peut-être Butry-sur-Oise, la préfecture du Val-d’Oise va donc saisir la Chambre régionale des comptes (CRC) sur le cas de Montmorency, afin d’étudier le budget, peut-être le modifier, avant que le préfet ne l’exécute.

 

Le rejet du budget de la ville s’explique par une situation de blocage causée par la naissance il y a quelques mois d’un groupe dissident au sein de la majorité, après des dissensions et notamment une polémique. Mené par l’adjoint au maire Thierry Olivier, le groupe dissident comprend une dizaine d’élus issus de la majorité et divise désormais le conseil municipal en quatre groupes dont trois pour d’opposition.

 

« Nos propositions pour voter le budget étaient claires : baisser les impôts et taxes des Montmorencéens […] et revoir le coût du projet pharaonique de reconstruction de l’école du Sud de la ville », explique Thierry Olivier. Sollicitée sur le premier point, peu avant le conseil municipal, Michèle Berthy (LR) expliquait ne pas vouloir réduire la taxe d’habitation qui selon elle priverait la ville de ressources qui doivent être compensées par l’État dans le cadre de la suppression de la taxe d’habitation. Quant à la taxe foncière, « on pourrait [la]baisser, mais c’est très électoraliste », jugeait l’édile.

 

Cette situation commence à paralyser la vie municipale, à l’image du vote du Plan local d’urbanisme (PLU), lui même rejeté le 8 avril dernier, suite aux voix défavorables émanant du groupe dissident (12 voix pour, 22 contre). Ce rejet entraîne le maintien du PLU de 2012.. Des « hôtels du 19e vont pouvoir être détruits », déplore Michèle Berthy qui ajoute que ce nouveau PLU devait permettre de « protéger 500  maisons et près de 100 arbres » de la ville. « Nous allons essayer de le représenter [en conseil municipal, ndlr] », espère désormais l’édile.