Un professeur de l’école Flammarion d’Eaubonne s’est donné la mort vendredi 15 mars dernier. Celui-ci n’aurait pas supporté d’être mis en cause par les parents d’un de ses élèves suite à un dépôt de plainte.

La cause du drame remonterait au mardi 12 mars. Ce jour là, le professeur âgé de 57 ans et en poste depuis plusieurs années dans l’établissement, aurait demandé à l’un de ses élèves assis sur des marches de se lever pour ne pas gêner le passage. Refusant d’obéir, celui-ci aurait attrapé par le bras de ce même élève afin de le déplacer.

 

Par la suite, la mère de l’élève dépose une plainte pour violence aggravée sur mineur, en raison des blessures bénignes causées par cet incident. Entendu par la direction de l’école, le professeur sera convoqué par l’inspection académique du Val-d’Oise en fin de semaine dernière. Une convocation à laquelle il ne se présentera pas, puisqu’il est retrouvé pendu vendredi 15 mars, en forêt de Montmorency.

 

Un acte auquel la ville d’Eaubonne a réagit sur son Facebook, expliquant que les membres du Conseil Municipal « s’associ[aient]à la peine de la famille et de ses proches et leur adressent leurs sincères condoléances dans cette douloureuse épreuve ». Dans un communiqué de presse la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves) a quant à elle exprimé « sa vive émotion » et présenté « ses condoléances à la famille du professeur, et […] son soutien tous les enseignants de la ville ». Elle explique également voir dans ce drame la conséquence d’« une société rongée par la crise, provoquant le repli sur soi, l’individualisme, la perte de cette habitude de se parler lorsqu’il y a un problème » avant de demander à ce que « le chemin du dialogue, l’habitude du collectif et de l’action collective » soient retrouvés.

 

De son côté, le rectorat a réagit lundi 25 mars par voie de communiqué de presse. Dans celui-ci, Charline Avenel, rectrice de l’académie de Versailles, explique « s’associ[er]pleinement » à l’émotion suscitée par la disparition du professeur et « assur[e][à] l’ensemble des proches et des personnels de son profond soutien dans cette épreuve ». L’inspection académique explique quant à elle avoir mis en place au sein de l’école « une cellule d’écoute pour les enfants et les parents » au début de la semaine suivant le drame. Les services académiques ajoutent qu’une « enquête du comité d’hygiène santé sécurité et conditions de travail en application du protocole national » à été initiée dès le 21 mars et que « le CHSCT doit se réunir le 28 mars  en session extraordinaire ».

Une marche blanche se déroulera le dimanche 31 mars prochain à partir de 14h au départ de l’hôtel de ville.