Présente à Cergy la semaine dernière, Valérie Pécresse, présidente LR de la région et d’Île-de-France Mobilités (ex-STIF) a rencontré des associations d’usagers du RER A, les opérateurs ainsi que des élus. L’occasion de faire le point sur la situation de la ligne la plus fréquentée du RER.

Peut mieux faire… C’est le constat que laisse entrevoir les chiffres de ponctualité pour la branche Cergy-Nanterre du RER A. Avec un taux de 80%, en progression de 9,3 points par rapport à 2017, la branche est toujours en dessous du reste de la ligne qui elle, affiche 90% de ponctualité, selon les chiffres d’Île-de-France Mobilités.

 

Une situation dénoncée par la présidente de région, Valérie Pécresse lors d’une réunion à l’hôtel du département à Cergy vendredi dernier. « La réalité aujourd’hui, c’est que SNCF ne tient pas ses engagements pour la branche de Cergy. Contrairement à ce qu’elle avait promis en groupe de travail, les trains le matin sont moins nombreux et donc plus chargés. C’est inacceptable. SNCF doit vite redresser la barre et atteindre les 90% de ponctualité sur cette branche ».

 

D’autant qu’il faudra attendre encore quelques mois pour espérer voir la situation s’améliorer, en raison du report de l’ouverture de la 4e voie en gare de Cergy-le-Haut, et de la mise en service complète d’ici la rentrée prochaine du centre de commandement unifié (CCU). Celui-ci doit regrouper les équipes des deux exploitants de la ligne, la SNCF et la RATP.  Ces deux mesures devraient permettre une « amélioration de l’exploitation de la ligne et de l’information des voyageurs », selon Île-de-France Mobilités.

 

Indemnisation et bus de substitution

« 9 mois de galère supplémentaire pour les usagers de Cergy, 9 mois à prendre des bus de substitution bondés depuis Sartrouville : c’est trop ! », a estimé la présidente de région avant de réclamer à la SNCF Réseau d’indemniser « les usagers pour cette faute ». Valérie Pécresse suggère que cette mesure pourrait passer par la mise en place d’un fonds spécifique pour faire face à ce type de situation et serait abondé par la SNCF.

 

Par ailleurs, Valérie Pécresse a annoncé le doublement du nombre de bus de substitution en place entre Sartrouville et Cergy-Le-Haut durant les travaux de la 4e voie à Cergy-le-Haut. En vigueur depuis ce lundi 18 mars, ils sont désormais d’un tous les quarts d’heure, contre un toutes les demi-heures auparavant. Une mesure destinée à répondre à leur forte fréquentation qui pourra encore être amplifiée « si cela ne suffit pas », a estimé Valérie Pécresse.

 

 

Interconnexion à Nanterre-Préfecture

Véritable serpent de mer, la fin de l’interconnexion, qui consiste en une relève de conducteur entre la SNCF et la RATP en gare de Nanterre-Préfecture. Réclamée depuis plusieurs années par les associations d’usagers et les élus, qui l’estiment nuisible au fonctionnement de la ligne, celle-ci pourrait être supprimée. Une étude dans ce sens doit être menée par Île-de-France Mobilités. Ses résultats sont attendus d’ici la fin de l’année « et devrait nous permettre de passer aux actes rapidement » espère Valérie Pécresse.