Annoncé mi-février par Valérie Pécresse, le déblocage d’un fonds d’un 1 M€ pour aider les communes touchées par les inondations a été voté, à l’unanimité, jeudi 15 mars, par le Conseil régional d’Île-de-France. Dans le Val d’Oise, 16 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle suite aux inondations.

La présidente LR de la région Île-de-France avait fait part mi-février de son intention d’allouer une enveloppe d’au moins 1 M€ pour les communes touchées par les inondations survenues mi-janvier, c’est désormais officiel, cette dernière ayant été votée jeudi 15 mars. Les commerçants ainsi que les agriculteurs franciliens pourront également bénéficier de ce fonds d’urgence.

L’objectif de ce fonds, déjà mis en place en juin 2016 est de « permettre aux bénéficiaires de répondre à des dépenses immédiates en matière d’équipements de gestion de crise ou d’opérations de sécurisation d’infrastructures publiques sans attendre de percevoir les indemnités de leurs assurances ou d’autres soutiens », précise la région.

 

Un fond qui pourra être réalimenté si besoin

« Ce fonds doté d’1 million d’euros pourra éventuellement être réabondé en fonction des demandes reçues avant le 15 avril prochain », précise la région Île-de-France.

L’exécutif régional réaffirme son souhait de se voir confier, aux côtés de l’État, un rôle de coordination de la politique de prévention des inondations et des crues. « Inopportunément privée de cette compétence par la loi MAPTAM, la Région (…) est aujourd’hui le seul échelon pertinent pour coordonner les politiques publiques en amont et en aval. Cette évolution réglementaire est d’autant plus impérieuse que la multiplication des épisodes de crues, liées au dérèglement climatique, rend urgente une action forte et coordonnée à l’échelle du bassin de vie francilien », exprime la région par voie de communiqué de presse.

 

« Du bricolage budgétaire » pour l’opposition socialiste

De son côté l’opposition socialiste demande à la majorité régionale de prendre « ses responsabilités en amont de ces catastrophes, au lieu de recourir à des solutions d’urgence quand il est déjà trop tard ». Mi-février, après l’annonce de Valérie Pécresse de réactiver les aides d’urgence, le groupe socialiste Ensemble Île-de-France était monté au créneau pour dénoncer la suppression des budgets dédiés à la prévention des inondations ainsi que du fonds « Adaptation aux changements climatiques » de 100 000 Euros, un programme que les élus socialistes affirment avoir proposé de rétablir. L’opposition dénonce un «  bricolage budgétaire » donnant l’impression que la leçon, notamment de la crue de juin 2016, n’avait pas été retenue.