Initié par la Chambre d’agriculture d’Île-de-France, le plus grand réseau de données météo de France vient d’être mis en place sur l’ensemble du territoire agricole francilien. Au final, 200 stations météo seront installées dont 22 dans le Val d’Oise.

Révolu le temps où il fallait observer les pommes de pin pour savoir si la pluie viendrait. La Chambre d’agriculture d’Île-de-France élabore ce projet depuis un an, afin de constituer le plus grand réseau de données météo de France. 200 stations météo seront installées en tout sur la région. Dans le Val d’Oise, 22 stations vont être déployées au total dans 14 communes. L’objectif est de « faire profiter les agriculteurs de données précises dont ils se servent plusieurs fois par jour pour la conduite de leurs cultures », explique Christophe Hilllairet, président de la Chambre régionale d’agriculture. Il est « un élément essentiel vers l’agriculture de précision et l’aide à la décision » et « s’inscrit dans notre démarche de conseil indépendant auprès des agriculteurs du territoire francilien. » Le réseau va permettre de mieux positionner les interventions pour les maladies et les ravageurs.

 

Auparavant, les agriculteurs se servaient de Météo France « sauf qu’il n’y avait pas de station partout et que les données étaient très chères », selon le conseiller de la Chambre d’agriculture de l’Essonne, Samuel Millet. Désormais, les capteurs météo peuvent collecter différentes données comme la température de l’air, l’hygrométrie, la pluviométrie ou encore la vitesse du vent. Les données sont ensuite inscrites sur une plateforme web et consultables sur smartphone, tablette ou ordinateur par les agriculteurs et les conseillers.

 

Le dispositif a des avantages a plus d’un titre, dont celui de faire collaborer les trente conseillers de la Chambre d’agriculture et les agriculteurs de la région. Ces derniers pourront ainsi conseiller les agriculteurs en fonction de la météo. Et les agriculteurs devraient y trouver leur compte, grâce aux avantages pratiques du dispositif : fiabilité des données permise grâce à la triple mesure des capteurs de température et d’hygrométrie, système à double augets du pluviomètre et algorithmes d’alertes et de fiabilisation des données. Les agriculteurs du département vont désormais pouvoir faire la pluie et le beau temps.