Après quatre années successives de baisse, le nombre de faits de délinquance enregistrés dans le Val d’Oise en 2017, est en augmentation de 3,7 %. Alors que les cambriolages sont en baisse, les vols à main armée et les infractions liées aux stupéfiants sont en hausse.

L’année 2017 marque donc un retour à la hausse du nombre de faits de délinquance enregistrés dans le département, avec 78 140 délits recensés contre 75 323 en 2016. Une année 2017 caractérisée par « deux marqueurs forts » selon le préfet du Val d’Oise, Jean-Yves Latournerie : « la part des mineurs impliqués dans la délinquance » et « la hausse des violences envers les fonctionnaires et les militaires sur le terrain ».

 

Parmi les hausses les plus significatives, il y a les infractions liées aux stupéfiants (+ 11,9 %). « Cela ne signifie pas forcément une augmentation de la consommation. Ce résultat traduit une hausse de l’activité des services dans ce domaine, de plus en plus ciblée et coordonnée, tempère le préfet du Val d’Oise. Le montant des avoirs criminels saisis dans le département l’atteste puisqu’il atteint le montant record de 7,4 millions d’euros ».

 

Marquée par un sombre bilan de la mortalité routière avec 39 personnes décédées sur les routes du Val d’Oise, l’année 2017 a révélé un phénomène nouveau  et particulièrement inquiétant aux yeux des services de l’État. « On observe souvent des actifs se rendant sur leur lieu de travail en matinée qui ont consommé de l’alcool et/ou des stupéfiants », explique alarmé Jean-Yves Latournerie.

 

 

Hausse des signalements de violences sexuelles

Si d’une manière générale, les vols avec violence sont en baisse (- 5,2 %), c’est le cas inverse pour les vols à mains armée qui repartent à la hausse. 391 vols avec des armes ont été commis l’année dernière dans le département, une soixantaine de plus par rapport à 2016.

 

Un autre indicateur, « caractéristique d’une délinquance de proximité », demeure également préoccupant pour les services de l’État : les vols de véhicules (+ 8,3 %). 15 814 véhicules ont ainsi été volés en 2017.

 

Enfin, les faits concernant les violences sexuelles sont aussi en augmentation (+ 10,4 %). Est-ce que les violences sexuelles sont en hausse ou est-ce les signalements qui sont plus nombreux ?, difficile à dire selon le préfet du Val d’Oise. « Nous constatons une libéralisation de la parole qui vient conforter une écoute particulièrement qualitative et attentive de la part des services », constate Jean-Yves Latournerie. Ce dernier se félicite que le taux d’élucidation de ces affaires soit en hausse de 56 %.

 

Retour des affrontements entre bandes

Face à ces augmentations, d’autres faits accusent une baisse notable à commencer par les cambriolages (- 8,6 %). Une baisse que le préfet du Val d’Oise attribue « à l’action déterminée des services de police et de gendarmerie pour mettre fin aux actions de bandes qui procédaient à des cambriolages en série ».

 

Les violences physiques crapuleuses (- 5,4 %) ainsi que les destructions et les dégradations de véhicules (- 12,3 %) sont également en recul. Un dernier chiffre à modérer puisque les incendies de véhicules, eux, grimpent de près de 13 %, comparé à 2016. « Cela reste un phénomène caractéristique du département. Nous restons particulièrement vigilants face aux violences urbaines et aux phénomènes de bandes », précise le préfet du Val d’Oise. « Nous notons à l’est du Val d’Oise, un retour des affrontements entre bandes alors que le phénomène s’était calmé depuis deux/trois ans », constate le colonel Charles-Antoine Thomas, commandant du groupement de la gendarmerie du Val d’Oise.