La région Île-de-France projette de construire environ 1000 logements sur des parcelles de lycées non utilisées. Pour cela, elle a signé une convention avec l’Établissement public foncier d’Île-de-France (EPFIF). L’association de parents d’élèves FCPE 95 regrette que ces terrains ne soient pas plutôt exploités pour les lycées.

Le 23 novembre dernier, le Conseil régional d’Île-de-France a adopté une convention créant un partenariat avec l’EPFIF (Etablissement public foncier d’Île-de-France) sur le foncier des lycées dont il est propriétaire. L’opérateur foncier francilien acquerra le foncier dit « détachable » – c’est-à-dire non utilisé par les lycées – lorsque les sites auront été déclassés et désaffectés du domaine public et auront obtenu l’accord des communes ou de l’EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale) compétent. L’intervention de l’EPFIF reviendra à 35 millions d’euros pour un projet de création d’environ 1000 logements. La convention entre l’Île-de-France et l’établissement foncier prendra fin le 31 décembre 2025.

 

Parmi les lycées susceptibles d’être cédés à l’EPFIF, on trouve les lycées Clémenceau à Champagne-sur-Seine, Simone-Weil à Conflans-Sainte-Honorine, Léonard de Vinci à Melun, Jacques-Prévert à Taverny et Camille-Claudel à Vauréal.

 

Des lycées en manque d’infrastructures selon la FCPE 95

De son côté, la FCPE95 (Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques et laïques de Cergy) regrette « une absence de concertation » et se veut « méfiante et vigilante afin que les lycéens et la communauté éducative ne se retrouvent pas sacrifiés sur l’autel de la promotion immobilière. »

 

L’association accepte d’autant plus mal cette décision que, selon ses membres, des besoins en infrastructures se font sentir, comme des gymnases ou des amphithéâtres. « Plusieurs lycées aujourd’hui attendent depuis longtemps des salles de cours pour que les emplois du temps des élèves soient confortables (…)  Des conseils de vie des lycéens demandent des lieux de vie et de réunion depuis un certain temps sans succès, faute de locaux disponibles », déplore la Fédération des parents d’élèves. Pour le président de la FCPE 95, Bruno Brisebarre, ces terrains autour des lycées doivent servir à créer de nouveaux espaces pour les élèves :