Michel Alexeef, suppléant d’Isabelle Muller-Quoy sur la 1ère circonscription lors des législatives, pourrait être inéligible en raison de son ancienne fonction de président du conseil des Prud’hommes. La préfecture a pourtant bien validé la candidature du duo LREM.

Isabelle Muller-QuoyLa question circule depuis quelques jours déjà. Isabelle Muller-Quoy est-elle inéligible ? Si la candidate de la République en marche respecte tous les critères lui permettant de participer aux prochaines législatives, son suppléant, Michel Alexeef, pourrait se retrouver sous le coup de la loi.

 

La raison, il n’est autre que l’ancien président du conseil des Prud’hommes. Une fonction, qu’il a occupé au cours de l’année 2016, incompatible avec le code électoral. Celui-ci stipule dans son article 132 que « sont inéligibles en France dans toute circonscription comprise en tout ou partie dans le ressort dans lequel ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins d’un an à la date du scrutin les titulaires des fonctions de présidents des tribunaux de commerce et les présidents des conseils de prud’hommes ».

 

« Il y a un risque juridique »

 

L’adjointe au maire de Champagne-sur-Oise, qui pourrait donc être touchée par l’inéligibilité de son suppléant, assure qu’elle n’a appris que récemment l’ancienne fonction de Michel Alexeef. « Je me suis présentée en toute bonne foi », assure la candidate. Elle est pourtant bien consciente du danger. « Il y a un risque juridique », admet-elle. Et d’ajouter : « Je ne peux pas changer de suppléant ».

 

Reste que la préfecture a bien validé la candidature du ticket LREM, qui pourra donc bel et bien être en lice lors du premier tour. « Nous irons au bout de cette élection », assure Isabelle Muller-Quoy. Ses concurrents pourront toujours engager une action après l’élection, en cas de victoire de la candidate. « Seul un juge peut dire qui est inéligible », tranche Isabelle Muller-Quoy.

 

Contactée, la Préfecture du Val d’Oise s’est refusée à tout commentaire pour le moment.

 

Le Parti Radical du Val d’Oise saisit le préfet

Benjamin Chkroun, président du Parti Radical du Val d’Oise, assure avoir saisit le préfet sur la question. « Cette inéligibilité ne souffre d’aucune ambiguïté », assure-t-il, estimant que « si les services de la Préfecture avaient été informés des anciennes fonctions du suppléant, ils auraient purement et simplement refusé d’enregistrer la candidature de Mme Muller-Quoy, puisqu’un tel enregistrement est interdit par la loi. »