Dans le cadre d’un accord LR/UDI, en cours de finalisation, Gilles Mentré pourrait devenir le candidat du Centre et de la Droite sur la 6e circonscription du Val d’Oise. Cet ancien collaborateur de Jean-Louis Borloo et de François Baroin doit remplacer Luc Strehaiano, qui avait pourtant été désigné par Les Républicains.

Luc Strehaiano pourrait être contraint de céder son investiture.

 

Coup de tonnerre sur la 6 circonscription. Luc Strehaiano, candidat LR, pourrait devoir se retirer. La faute à un accord national en cours de finalisation entre l’UDI et Les Républicains. Celui-ci prévoit l’investiture d’un candidat UDI sur le territoire. C’est Gilles Mentré qui pourrait ainsi briguer un fauteuil de député en juin prochain.

 

S’il n’est pas Valdoisien, le centriste connait les hautes sphères de l’Etat. Ancien conseiller diplomatique, Gilles Mentré a également été directeur adjoint du cabinet de Jean-Louis Borloo, alors ministre du Développement durable, puis de François Baroin, au ministère de l’Economie et des Finances. Contactés par VOnews, les deux principaux intéressés n’avaient, ce jeudi soir, pas donné suite.

 

« Nous souhaitons que Luc Strehaiano reste candidat », Axel Poniatowski

 

A droite cependant, pas question de se laisser faire. « Nous ne sommes pas d’accord », lance Axel Poniatowski, président des Républicains du Val d’Oise. Pour les instances locales du 95, hors de question en effet de voir le parti revenir sur l’investiture déjà donnée. « Nous souhaitons que Luc Strehaiano reste candidat », assure le député maire de L’Isle-Adam, qui rappelle que « l’accord doit encore être finalisé ».

 

François Scellier pour une candidature de Gilles Mentré

 

Le plus grand soutien local de Gilles Mentré se nomme finalement François Scellier, actuel député LR de la circonscription, qui évoque « un garçon de qualité ». L’élu ne tarit pas d’éloge sur celui qui pourrait devenir son successeur. « Il correspond bien à ce que les Français veulent avoir comme élu », renchérit-il. Le parlementaire ne verrait donc pas d’un mauvais œil une alliance. « Cette circonscription m’avait été attribuée dans le cadre d’un accord en 2002 », rappelle-t-il. S’il connait bien le centriste, il connait également parfaitement Luc Strehaiano. Et pour cause, les deux hommes s’étaient affrontés en 2012 lors des précédentes législatives, le maire de Soisy-sous-Montmorency ayant décidé de partir en dissident. Un souvenir « amer » pour le celui qui avait été réélu à l’âge de 76 ans. « J’espère qu’il n’y aura pas encore une guerre, comme en 2012 », conclut-il.

 

L’accord UDI / LR doit être officialisé au plus tard lundi.