Alors que la commission nationale d’investiture (CNI) du parti Les Républicains vient d’officialiser ses premières propositions de candidats en vue des prochaines élections législatives dans le Val d’Oise, quatre élus LR de la 9e circonscription montent au créneau. En cause, le choix du jeune Anthony Arciero, conseiller départemental du canton de Goussainville, pour représenter la droite sur leur territoire.

Arciero 2A peine désigné et déjà critiqué. La candidature d’Anthony Arciero aux prochaines élections législatives sur la 9e circonscription ne fait pas que des heureux. Philippe Debruyne, conseiller National LR du Val d’Oise, Patricia Petit, maire-adjointe LR de Roissy-en-France, Patrice Gebauer, élu LR à Le Thillay et Michel Omont, élu LR de Roissy-en-France, ont ainsi co-signé un communiqué dans lequel dénoncent « l’opacité du mode de désignation du candidat aux législatives sur la 9ème circonscription ».

 

Des « petits arrangements politiciens », fustige Philippe Debruyne, alors que Patricia Petit, elle aussi candidate à l’investiture sur la 9e circonscription ne cache pas sa déception. « Il n’y a aucun débat de la commission sur ma candidature alors que la circonscription été réservé à une femme », déplore-t-elle. Michel Omont s’étonne pour sa part que « les élus locaux ne soient pas consultés dans le protocole de désignation », et appelle à « examiner les candidatures proposées sur cette circonscription de manière égalitaire et transparente ». Un constat partagé par Patrice Gebauer, qui considère « qu ‘il aurait été préférable que l’on demande l’avis des militants locaux en organisant une primaire ». Et d’ajouter : « C’est déplorable, Sarkozy impose à la hussarde l’investiture précoce de son candidat ».

 

« Cela fait dix ans que les militants me font confiance et que je suis élu délégué de circonscription »

 

De son côté, Anthony Arciero refuse de rentrer dans la polémique. « Cela fait dix ans que les militants me font confiance et que je suis élu délégué de circonscription », rappelle le jeune élu, qui pointe également le soutien du maire de Roissy-en-France à sa candidature. « André Toulouse est le président de mon comité de soutien », assure-t-il.

 

Le conseiller départemental dément en outre toute influence de Nicolas Sarkozy sur son investiture. « La commission n’est pas composée que de sarkozystes », lance-t-il, avant d’ajouter : « Je suis le seul sarkozystes investit sur le Val d’Oise. J’ai obtenu mon investiture avec les voix de soutiens à d’autres candidats à la primaire de la droite ».

 

« Les investitures sont accordées par un commission nationale »

 

De son côté, Axel Poniatowski, chef de file des Républicains dans le Val d’Oise, rappelle que les statuts de son parti son clairs. « Les investitures sont accordées par un commission nationale », insiste le député maire de l’Isle-Adam, qui comprend cependant qu’il puisse y avoir des « inimitiés locales ». L’élu précise également que les parlementaires LR du Val d’Oise ont été consultés en vue des investitures.

 

S’il reconnaît la qualité et la « légitimité » de la candidature de Patricia Petit, Axel Poniatowski, évoque ainsi la « visibilité forte d’Anthony Arciero sur la circonscription » et sa « campagne difficile lors des élections départementales », dont il est sorti victorieux.