Ce jeudi 19 mai, la Région Ile-de-France a adopté la mise en place des tests salivaires de détection de drogue dans les lycées. C’était une promesse de campagne de Valérie Pécresse, la présidente LR du Conseil Régional. L’objectif de cette mesure : lutter contre les addictions des jeunes, qu’elle considère comme une source de décrochage scolaire. Les établissements le souhaitant pourront désormais se voir financer le matériel nécessaire.

Les tests seront menés à la demande des chefs d’établissement. Des « diagnostics » menés sous couvert du secret médical. Les résultats seront directement transmis au lycéen, s’il est majeur, ou à sa famille s’il est mineur. La mesure a été adoptée malgré l’opposition de la Gauche et l’abstention de Front National.

 

Du côté du Val d’Oise, la FCPE 95 a fait part de ses réticences. A commencer par la faisabilité de la mise en place d’une telle mesure. « Même si Madame La Présidente de la Région a procédé à un rétropédalage, en revenant sur le caractère obligatoire de ces tests, d’autres difficultés subsistent », estime le syndicat de parents d’élèves. En premier lieu, le fait que SOS Drogue Info service ne soit pas à même de déposer un cadre légal et en second, que l’accord des parents reste nécessaire pour procéder à un test sur un élève mineur ».

 

La fédération s’inquiète également du coût engendré. « Celui-ci n’a pas été prévu dans le budget tout juste voté pour 2016 », rappelle-t-elle, avant d’ajouter : « Madame la présidente de Région annonce qu’ils pourraient être prélevés sur la ligne de fonctionnement des lycées, ce qui est irresponsable quand on sait qu’elle a déjà été diminuée au profit des lycées privés ». La FCPE 95 prône ainsi la « pédagogie » face à la « répression ».