En pleine enquête publique sur le renforcement du fret ferroviaire entre l’Ile-de-France et la Normandie, une soixantaine de militants, élus et cheminots, membres du PCF 95, apporte son soutien au projet Serqueux-Gisors. Les communistes prônent cependant un investissement de la SNCF afin de « prendre la mesure des nuisances » pour les riverains.

FretEn proie à l’hostilité de nombreux élus et habitants du Val d’Oise, le projet de renforcement du fret ferroviaire entre Serqueux et Gisors trouve un écho plus positif chez les communistes. Une soixantaine d’entre-eux, représentant le secteur impacté par ce dossier épineux, s’est réuni pour échanger sur la question.

 

Le PCF 95 estime ainsi que le transport de marchandises par le rail va dans le sens du respect de l’environnement. « Un train marchandises peut acheminer le contenu de 50 camions, assure le PCF 95. La SNCF prévoit 25 trains dont dix à douze de nuit, soit l’équivalent de 1250 poids lourds. A l’époque où tous reconnaissent qu’il faut lutter contre la pollution, il est plus que nécessaire d’utiliser les moyens les moins polluants, pour notre vie et notre santé ».

 

Les élus, militants et cheminots communistes pointent également le coût du transport marchandises par le rail, moins élevé selon eux. « Les camions gros tonnage (jusqu’à 44 tonnes) dégradent de façon très conséquente nos routes et voiries. Leur rénovation est payée par nos impôts. L’entretien des voies de chemin de fer est supporté par l’entreprise », soulignent-ils, avant de mettre en avant « la sécurité de ce type de transport par rapport au transport routier ».

« Il faut également prendre la mesure des nuisances »

 

S’ils défendent une position différente de celle de nombreux élus et riverains directement impactés par les nuisances liées à l’augmentation du fret ferroviaire, les communistes comprennent cependant leurs inquiétudes. Aussi, le PCF 95 appelle la SNCF à « prendre la mesure des nuisances dues au passage ». La fédération met en avant plusieurs solutions visant à limiter les nuisances, comme « souder les rails », « utiliser des techniques performantes au freinage » ou encore « exiger de la SNCF que les zones d’habitations soient protégées par des murs anti-bruit ». Autre impératif, le parti estime nécessaire de sécuriser la ligne. « Chaque passage à niveau devra être supprimé (ou tout le moins sécurisé) », estime le PCF 95, qui cite notamment l’exemple de Boissy l’Aillerie, qui s’apprête à recevoir une passerelle.

 

Désormais, la soixantaine de communistes souhaite échanger avec la population pour la sensibiliser à sa position sur le dossier.