Alors que la majorité municipale de Franconville prévoit de nouvelles hausses d’impôts, la gauche monte au créneau. Un choix assumé par la mairie qui pointe la baisse des dotations de l’Etat.

Mairie FranconvilleLors de son conseil municipal du 18 février dernier, la majorité municipal de Franconville a présenté des orientations budgétaires comprenant de nouvelles hausses de +3% de la taxe d’habitation et +3% de la taxe foncière. De quoi agacer Antoine Raisseguier, élus PS d’opposition. « La majorité municipale de Franconville conduite par Francis Delattre est la seule majorité départementale à avoir augmenté les impôts locaux en 2014 et en 2016 », lance-t-il, évoquant les promesses de campagne du maire.

 

Une nouvelle hausse qui intervient après celle de 5% survenue en 2014. « Depuis 2014, les hausses de la taxe foncière et de la taxe d’habitation s’élèvent à 8,15% », dénonce l’élu socialiste, qui rappelle que les habitants devront également composer avec une hausse de la fiscalité départementale. Le taux de la taxe d’habitation doit ainsi passer à 17.25 % contre 16.75% en 2015 et celui de la taxe sur le foncier bâti doit s’établir à 18.10% contre 17.58% en 2015.

Une hausse annuelle de 20 euros par foyer

 

Du côté de la mairie, on justifie le choix de toucher à la fiscalité, plutôt que de réduire drastiquement les dépenses, par une volonté de maintenir une qualité de service équivalente. « On ne grignote rien sur ce qui est indispensable », assure Charles Souied, maire adjoint délégué aux finances et au budget, qui préfère pointer le gouvernement. « On ne fait que répercuter la baisse des dotations de l’Etat, précise-t-il. Nous avons perdu 1,7 millions d’euros en trois ans ». Concrètement, la hausse coûtera 20 euros par an à chaque foyer.

 

Insuffisant cependant pour convaincre l’opposition. « La baisse des dotations de l’Etat à hauteur de 570 000 euros en 2016 ne peut pas justifier à la fois des hausses d’impôt, l’augmentation bien au-delà de l’inflation des tarifs des services municipaux, la baisse des subventions aux associations et la baisse durable des investissements à un niveau jamais atteint », estime Antoine Raisseguier.

 

Le Conseil municipal doit entériner la hausse des impôts lors du vote du budget, prévu à la fin du mois de mars.