Ce mardi 16 février, la Cour de cassation a décidé de valider le non-lieu prononcé par la Cour de Rennes en décembre 2014 dans le cadre de l’affaire Ali Ziri, mettant fin à une lutte de 6 ans. Ce retraité d’origine algérienne était mort le 9 juin 2009 peu après un contrôle de police. Depuis, ses proches se battaient pour faire reconnaître une bavure des forces de l’ordre.

PhotoAliZiri.jpgColère et incompréhension. Suite à la décision de la cour de cassation de rejeter le pourvoi contre l’arrêt de la cour d’appel de Rennes, les proches d’Ali Ziri ne cachent pas leur déception. « Cette décision est incompréhensible, dans la mesure où la Cour de Rennes n’a pas répondu aux questions soulevées par la Cour de cassation qui estimait que la chambre de l’instruction n’avait pas légalement motivé sa décision, et avait donc ordonné que l’affaire soit à nouveau jugée, conformément à la loi », lancent les membres du collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri. Un non lieu définitif qui ne fera cependant pas abdiquer ses membres qui dénoncent l’ « impunité » des policiers. « Nous restons mobilisés », promettent-ils. La famille d’Ali Ziri a prévu de saisir la Cour Européenne des Droits de l’homme.

Les faits :

Le mardi 9 juin 2009, vers 20h30, trois policiers d’Argenteuil avaient arrêtent une voiture près du croisement des boulevards Jeanne-d’Arc et Léon-Feix. A bord, le conducteur, Arezki K., un Algérien de 61 ans, est accompagné d’Ali Ziri, 69 ans, également Algérien, et assis sur le siège avant du véhicule. Alcoolisés, ils sont interpellés. Le conducteur expliquait à l’époque avoir été violenté par les forces de l’ordre lors de son transfert au poste. C’est dans le véhicule que le drame, ayant entraîné la mort d’Ali Ziri, se serait produit selon ses proches. Pour le collectif, une technique interdite, dite de « pliage », aurait causée le décès. Si la première autopsie faisait état de problèmes cardiaques, une contre expertise mettra en évidence des traces d’hématomes sur le corps du défunt. La justice conclura cependant que « les policiers n’ont fait usage que de la force strictement nécessaire ».