Alors que Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du parti socialiste, a appelé au retrait des listes socialistes arrivées en troisième position lors du premier tour des élections régionales, Jean-Pierre Blazy, député-maire de Gonesse défend une autre vision. Il appelle ainsi à « ne pas confondre résistance et capitulation » et apporte son soutien à Jean-Pierre Masseret, qui a bravé les consignes du PS pour se maintenir au second tour dans la région Grand Est.

Blazy2012HDJean-Pierre Blazy ne croit plus au « barrage républicain ». Alors que le Front National a réalisé des scores historiques lors du premier tour des élections régionales, le député appelle à changer de stratégie face à l’échec des partis à endiguer la montée de l’extrême droite. « Si la méthode de la diabolisation et du tout sauf le FN fonctionnait, celui-ci ne serait pas devenu le premier parti de France au premier tour des élections régionales du 6 décembre », estime-t-il. Et d’ajouter : « Aujourd’hui la résistance doit prendre une autre forme que celle du retrait des listes ».

 

Désormais, le socialiste appelle à « opposer une résistance de gauche perceptible par les électeurs dans les actes », notamment en tenant les engagements de campagne de 2012 du candidat François Hollande, en obtenant un arrêt des politiques d’austérité en Europe « qui fabriquent du chômage » ou encore en s’attaquant aux pratiques d’optimisation fiscale de certaines entreprises « quand leurs dirigeants s’adonnent au chantage à la délocalisation ».

 

Et de conclure : « Hier [dimanche]Jean-Christophe Cambadèlis a signé l’acte de décès des socialistes dans les régions Nord-Pas-de-Calais et Provence-Alpes-Côte-D’azur. Jean-Pierre Masseret sauve l’honneur des socialistes en ne capitulant pas dans le Grand Est ».