Le site de l’hôpital Simone Veil de Montmorency accueille depuis cet après-midi cinquante réfugiés, essentiellement venus d’Irak. Si la ville assure qu’elle n’est pas« volontaire pour un accueil durable », elle promet cependant de rester « mobilisée et vigilante ».

simoneveilAnnoncée depuis quelques jours, l’arrivée de réfugiés sur le site de l’hôpital Simone Veil de Montmorency a finalement eu lieu en début d’après midi ce mardi. Un bus transportant 50 personnes, dont 12 mineurs, originaires d’Irak et de Syrie est arrivé vers 13h15 sur le site. Les nouveaux arrivants ont été pris en charge par la Croix Rouge et le Secours Populaire.

 

Si tout était prêt depuis la semaine dernière pour un accueil immédiat de réfugiés, la municipalité de Montmorency ne se cache pas sa désapprobation. « Que les choses soient claires : la ville de Montmorency ne fait pas partie des villes volontaires pour les accueillir durablement », tranche Michèle Berthy, maire de Montmorency.

 

« Un lieu inadapté »

 

L’élue avait d’ailleurs échangé avec les services de l’Etat pour faire part de ses doutes. « J’ai aussitôt informé le préfet du caractère inadapté de ce lieu qui est en chantier ainsi que de la configuration des locaux qui ne sont absolument pas conçus pour accueillir ces personnes, notamment en raison de l’exiguïté des lieux de vie commune », précise la conseillère départementale dans un courrier aux habitants.

Elle déclare avoir obtenu l’engagement du préfet que l’accueil ne dépasserait pas deux mois. « Il m’a également confirmé que l’Etat prenait intégralement en charge, tant sur le plan financier que dans l’organisation, l’accueil et la vie quotidienne de ces réfugiés durant ces deux mois, ceci en partenariat avec de nombreuses associations ».

 

« Une équipe municipale mobilisée et vigilante »

 

Michèle Berthy promet cependant un accueil respectueux des réfugiés sur la commune. « Je sais qu’aucun de nous, à Montmorency, n’accepterait que soit mal accueillis des êtres humains en situation de grande détresse », écrit-elle. Et de conclure : « C’est la raison pour laquelle, pour ces quelques semaines et dans ce temps de solidarité, l’Etat trouvera en la ville de Montmorency une équipe municipale mobilisée et vigilante, particulièrement attentive à ce que la tranquillité de tous soit garantie et attachée à ce que l’accueil de ces réfugiés soit digne et emprunt de respect ».