Le procès en appel de deux psychiatres s’est ouvert ce mercredi, à Versailles. Condamnés à Pontoise en première instance, ils comparaissent pour l’homicide involontaire d’une de leur patiente, Florence Edaine, le 14 mars 2004. Michèle Edaine, la mère de la victime, se bat depuis presque 11 ans pour que la justice reconnaisse qu’il y eu une défaillance dans la prise en charge et le suivi médical de sa fille de 28 ans.


Michele EdaineElle est arrivée « soulagée » à la cour d’appel de Versailles : après 3 renvois, le procès pour sa fille Florence peut enfin avoir lieu. Michèle Edaine dénonce un défaut dans la prise en charge et le suivi médical de sa fille de 28 ans : «Je me bats depuis presque 11 ans pour que la justice reconnaisse qu’il y eu une défaillance».

Les faits remontent au mois de mars 2004. Florence Edaine a alors été admise à l’hôpital Roger-Prévot de Moisselles pour des troubles comportementaux. Le 14 mars 2004, six jours après sa prise en charge dans le service psychiatrie, Florence Edaine est retrouvée morte dans sa chambre d’hôpital. L’autopsie révélera que la jeune femme est décédée d’une asphyxie.

Deux heures avant son décès, l’un des médecins de garde est appelé. Il lui prescrit deux neuroleptiques. Les différentes expertises vont révéler que cette prescription n’aurait pas dû être faite au vu des symptômes que la patiente présentait. Si le médecin, à l’origine de cette décision reconnait une défaillance, il se défausse sur le personnel hospitalier. L’autre, le chef de service, lui décline toute responsabilité.

Poursuivis pour homicide involontaire, les deux médecins psychiatres de l’établissement ont déjà été condamnés à 12 mois de prison avec sursis et 1500 euros d’amende, en janvier 2013, par le tribunal correctionnel de Pontoise. Ils ont fait appel de leur condamnation. Hier, la cour d’appel de Versailles a demandé la confirmation de la peine. La décision a été mise en délibéré au 16 juin prochain. Aujourd’hui, Michèle Edaine, la mère de la victime, ne désire qu’une chose : «que la justice mette un point final à cette histoire».