Les 32 élus de la droite et du centre ont reconduit à la présidence du département Arnaud Bazin qui entend pour les 6 prochaines années « agir, protéger et bâtir ». Les dix élus PS, par la voix de leur nouveau leader Jean-Pierre Muller, entendent bien se faire entendre : « À nous de nous reconstruire. De reconstruire l’avenir ».

 

C’est Daniel Desse, doyen de l’assemblée, qui a présidé la séance d’installation. Le maire (divers droite) de Viarmes s’est réjouit de voir une « assemblée plus représentative du corps électoral« , une assemblée rajeunie et féminisée avec 50% d’élues.

 

Seuls les élus de la droite et du centre, réunis sous la bannière UVO, ont participé au vote de l’élection du président de nouveau Conseil départemental. Sans surprise, Arnaud Bazin a été reconduit dans ses fonctions. Après avoir exprimé sa « grande et profonde émotion » ainsi que sa « gratitude envers les Valdoisiennes et Valdoisiens », il a jugé que la nouvelle assemblée avait « fière allure avec ses nouvelles personnalités ».

 

Son discours a ensuite pris un tournant plus politique. Donnant sa lecture des résultats de ces élections départementales, Arnaud Bazin a évoqué un « rejet massif de la politique du gouvernement », l’abstention, et le « maintien d’un vote protestataire ». Autant de messages envoyés par les électeurs qui appellent à un « grand sens des responsabilités », à une « exemplarité sans faille ». Trois mots sont revenus dans son discours à plusieurs reprises : ambition, principe, méthode

 

Concernant, les orientions du nouveau Conseil départemental, Arnaud Bazin entend s’atteler à plusieurs dossiers : la ligne H, le Triangle Gonesse, l’enseignement supérieur, le développement économique « première priorité ». Le président de l’assemblée invite les élus de droite et de gauche à dépasser leurs « clivages » pour travailler sur des dossiers qui concernent tous les Valdoisiens. « Si c’est ça l’UMPS ça me convient très bien », plaisante Arnaud Bazin.

 

Le président du Conseil départemental entend par ailleurs poursuivre les « efforts budgétaires », précisant que c’est « tout simplement indispensable pour notre préservation à continuer à investir pour l’avenir du Val d’Oise ». Avant de conclure, Arnaud Bazin a confié qu’il ne court pas les plateaux de BFM TV, préférant dit-il le « labourage consciencieux du terrain »

 

De son côté le nouveau leader du PS a reconnu une « victoire large massive sans appel » de la droite. Jean-Pierre Muller parle d’une défaite « douloureuse » pour le PS, « cinglante ». « À nous de nous reconstruire. De reconstruire l’avenir. Rien n’est définitif ». Revenant sur le 2e tour des élections, il a évoqué une « porosité vérifiée entre électorat de droite et d’extrême droite », estimant que la « doctrine du ni-ni n’est pas à la hauteur des enjeux ».

 

Jean-Pierre Muller a ensuite rendu hommage à Jean Pierre Béquet, éliminé dès le 1er tour sur le canton d’Auvers « un travailleur acharné« . Il a ensuite parlé de « l’estime » qu’il porte à « l’ancien président du conseil général ». Mais Jean-Pierre Muller ne parlait pas du socialiste Didier Arnal mais de l’UMP François Scellier. Un oubli, volontaire ou non, qui a fait tousser d’anciens conseillers généraux présents dans le public.