Le conseiller général sortant s’est allié à Monique Baquin pour porter les couleurs de l’UVO. Avec un programme « écolo-responsable« , le binôme Enjalbert-Baquin espère se démarquer de l’autre candidature de droite, menée par l’UMP Sébastien Meurant.

 

Pour un Val d’Oise « plus vert » et un projet tourné autour de la santé publique et de l’environnement, Jean-Pierre Enjalbert assume ses engagements « d’écolo de droite« . Conseiller général depuis 2001, le maire Debout la France de Saint-Prix souhaite briguer un troisième mandat au sein de l’assemblée départementale à majorité UVO, un  rassemblement de la droite et du centre. Il formera un binôme avec Monique Baquin, conseillère municipale d’opposition à Saint-Leu et fraîchement étiquetée UDI. La défense de la forêt de Montmorency, 2.000 hectares au coeur du canton de Domont (1), est le point commun qui a rapproché le duo. Monique Baquin milite depuis une dizaine d’années au sein du Comité de suivi écologique des forêts du Val d’Oise. Un atout qu’elle souhaite préserver :

Jean-Pierre Enjalbert a toujours affiché un profil « écolo-responsable« . Au Conseil général, où il siège depuis 14 ans, le maire de Saint-Prix est notamment monté au créneau sur les nuisances aériennes, la protection de la forêt de Montmorency ou le classement de la vallée de Chauvry. Ce médecin veut concilier santé publique et environnement sur des sujets qui peuvent toucher tous les Valdoisiens :

Pour appuyer sa candidature, Jean-Pierre Enjalbert met également en avant son bilan au Conseil général : « j’estime avoir un bon bilan, avec plus de 6 millions d’euros d’aide du département sur le canton« . Le duo affirme vouloir défendre de nombreux projets sur le canton. A Béthemont et Chauvry, ils souhaitent donner un coup de pouce à ces deux petites communes pour qu’elles puissent avoir accès à un assainissement collectif. A Montsoult et Baillet, le talus anti-bruit de la francilienne, qui s’était tassé avec le temps, pourrait être rehaussé. Autre priorité : la propreté en forêt de Montmorency avec la lutte contre les décharges sauvages.

 

L’UVO soutient Enjalbert… et Meurant

Le binôme Enjalbert-Baquin, soutenu par l’UVO, ne sera pourtant pas seul en lice à droite. Le maire UMP de Saint-Leu-la-Forêt, Sébastien Meurant, a décidé de se présenter, en binôme avec Emilie Ivandekics, adjointe au maire de Domont. Ironie du sort, la candidature UMP de Sébastien Meurant est elle aussi soutenue par l’UVO ! Un duel à droite, que prend avec philosophie Jean-Pierre Enjalbert : « L’UMP a sans doute sa logique politique, la candidature de Sébastien Meurant est aussi légitime. Le premier tour fera office de primaires à droite. Les Valdoisiens auront le choix entre deux visions, deux tendances… pourquoi pas ?« . Mais avec une probable faible participation aux élections de mars, Jean-Pierre Enjalbert prévient : « Attention, il y a peu de chance de triangulaire au second tour. Si risque il y a à droite, c’est Sébastien Meurant qui fait courir ce risque. Moi, personne ne conteste ma candidature à l’UVO« .

 

« Pas d’ambiguïté » sur la candidature de Monique Baquin

Le maire de Saint-Prix compte sur Monique Baquin pour récolter des voix centristes à Saint-Leu et pourquoi des voix… socialistes. Monique Baquin était en effet présente sur la liste du socialiste Eric Dubertrand aux municipales de 2014. Sans étiquette à l’époque et se revendiquant du milieu associatif, Monique Baquin est aujourd’hui étiquetée à l’UDI. Si certains peuvent voir un « revirement » de Monique Baquin  après les municipales perdues de 2014, la principale intéressée assume son positionnement et y une « cohérence » dans « la défense du territoire et des espaces naturels« . Pour Jean-Pierre Enjalbert : « Il n’y a pas d’ambiguïté. Monique Baquin était ma suppléante aux législatives de 2007 et  présente sur la même liste que moi aux régionales. Nous nous connaissons bien et je lui fais entièrement confiance« . Quant à la nouvelle étiquette UDI de son binôme, Jean-Pierre Enjalbert affirme « qu’il est important de dire aux électeurs dans quel camp on se place, et avec qui on va siéger« . Enfin, si l’UMP Sébastien Meurant arrive en tête du scrutin dimanche 22 mars, Jean-Pierre Enjalbert déclare qu’il soutiendra le candidat UMP pour le second tour. « Ce qui compte, c’est la victoire de l’UVO« .

(1) Le canton de Domont regroupe les villes de : Baillet-en-France, Béthemont-la-forêt, Bouffémont, Chauvry, Domont, Le Plessis Bouchard, Moisselles, Montsoult, Saint-Leu-la-Forêt et Saint-Prix.