Pas d’irrégularité dans les comptes de campagne de Luc Strehaiano. Saisie en septembre dernier, la CNCCFP a finalement validé les comptes de campagne du maire sortant, mais également de la liste de Laura Bérot (PS), élue d’opposition. Le chef de file de la liste « Soisy Avenir » ne souhaite cependant pas clore le dossier. « Compte tenu de l’attitude et de l’acharnement dont fait preuve Monsieur Bekare, directeur de campagne de Mme Bérot, depuis le 23 mars dernier, date à laquelle la liste Soisy Avenir a recueilli 62,36 % des suffrages, il est important pour la démocratie locale de réagir », avertit l’édile.
« Des actions judiciaires vont d’ailleurs être engagées »
Le maire de Soisy, s’il ne remet pas en cause l’idée d’un contrôle de ses comptes de campagne, dénonce un acharnement : « Si sur le fond, le contrôle de la CNCCFP des comptes de campagne est évidemment une bonne chose et ne saurait être remis en cause, en revanche, les méthodes et les arguments employés par M. Bekare relèvent des heures les plus sombres de notre histoire », déclare-t-il. Et d’ajouter : « En effet, Monsieur Bekare a cru bon, à plusieurs reprises, de saisir la commission, sans apporter le moindre élément tangible ou concret quant à ses allégations, qui pour certaines, relevaient de la dénonciation calomnieuse et de la diffamation; des actions judiciaires vont d’ailleurs être engagées ».
« L’opposition a des droits, pas tous les droits ! »
L’élu fustige un comportement qui, selon lui, « depuis le 23 mars dernier dessert l’intérêt des habitantes et des habitants ». Il pointe une nouvelle fois du doigt le directeur de campagne de Laura Bérot. « Outre ces dénonciations, Monsieur Bekare multiplie les recours et les demandes abusives contre la municipalité », assure-t-il, l’accusant de faire perdre du temps aux services de la mairie. « L’opposition a des droits, pas tous les droits ! »
Et de conclure : « Dans tout système démocratique, une opposition constructive, plus que nécessaire, est impérative. Aussi, nous ne pouvons que regretter l’attitude de certains élus et représentants de l’opposition qui adoptent délibérément et systématiquement une posture procédurière, stérile, obstructive, dogmatique et finalement coûteuse pour les Soiséennes et les Soiséens ».
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Je vous reposte l’article de Vonews, qui ne semble plus être disponible depuis la nouvelle version du site. Et je vous confirme que Luc Strehaiano n’a déposé aucune plainte à mon encontre, que des paroles en l’air…
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Soisy : Omar Bekare « ne crois pas » à une plainte de Luc Strehaiano
Rédigé le 2/12/2014
Réagissant aux propos de Luc Strehaiano, maire de Soisy-sous-Montmorency, qui vient de voir ses comptes de campagne des municipales validés [voir article], Omar Bekare se défend de tout acharnement et ne crois pas à une plainte de l’édile. Le directeur de campagne de Laura Bérot, candidates PS lors des élections municipales, est avait saisi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
S’il s’avoue « déçu en tant que citoyen vigilant », Omar Bekare assure qu’il « respecte la décision de la commission ». Cependant, il pointe le « peu de moyens de contrôle et de vérification » dont dispose selon lui la CNCCFP. Accusé par Luc Strehaiano d’allégations « qui pour certaines, relevaient de la dénonciation calomnieuse et de la diffamation », le directeur de campagne de la principale élue d’opposition se défend. « Contrairement à ce qu’affirme M. Strehaiano il n’y a jamais eu de diffamation et de dénonciation calomnieuse dès lors que toutes les preuves ont été apportées à la commission (11 pages et 30 pièces jointes) et d’ailleurs ça il ne le sait pas ».
Des éléments qui lui permettent de rester serein face aux menaces d’action en justice du maire. « Je ne crois pas que M. Strehaiano déposera une quelconque plainte car il sait qu’elle n’aboutira pas et que je possède tous les éléments de preuve confirmant l’existence de toutes les dépenses contestées. Il a ainsi beaucoup à perdre à les voir étalées au grand jour ».
Omar Bekare assure cependant que face aux refus de la mairie de le laisser accéder à certains documents demandés, il pourrait lui même engager une action. « J’ai effectué une demande en juillet dernier pour accéder à des factures de Bygmalion », assure-t-il, avant de préciser : « Cinq mois plus tard, malgré plusieurs relances et la saisine de la CADA, il se refuse à divulguer ces factures. Dès lors, je vais devoir saisir le tribunal dans les prochains jours pour que puissent s’appliquer la loi du 17 juillet 1978 relative à liberté d’accès aux documents administratifs ».