Dans son discours prononcé mardi devant les députés, Manuel Valls a annoncé que les prochaines élections départementales se dérouleraient en mars 2015, sans pour autant préciser la carte des canton retenue. Les élus valdoisiens au Conseil général réagissent.

Gérard Seimbille, président du groupe UVO (UMP-UDI-non inscrits) n’est « pas vraiment surpris ». « On s’attendait à ce que ce soit mars ou juin. Je déplore que ce ne soit pas plutôt juin sachant que tous les recours concernant la nouvelle carte des cantons n’ont pas été examinés par le Conseil d’Etat. Ce calendrier laisse sous-entendre qu’aucun recours ne sera reçu », regrette le vice-président du Conseil général du Val d’Oise en charge des finances.

Pas de surprise également pour Luc Broussy, conseiller général PS de Goussainville, qui assure que le PS s’attendait à un appel aux urnes en mars ou juin. « Depuis le début, le Conseil constitutionnel était réticent à repousser les élections à décembre », juge le conseiller général qui précise que la fédération socialiste du Val d’Oise a déjà commencé son travail pour préparer les élections. « Il va falloir accélérer le mouvement, par exemple sur les désignations », reconnait-il. Selon Luc Broussy, les désignations devraient intervenir en « novembre ou décembre ».

De nouvelles règles de scrutin

Le Parti Socialiste va également devoir s’atteler au chantier des alliances. « On n’avait entamé aucune discussion de fond, on va le faire », déclare l’élu de Goussainville. Un PS qui composera par ailleurs avec les nouvelles règles du scrutin, imposant une candidature paritaire avec un homme et une femme, plus deux suppléants. Des doubles candidatures qui ne peuvent pas évoluer « entre les deux tours », comme le souligne le conseiller général.

Gérard Seimbille s’attend à une campagne difficile. « Ce n’est pas un contexte idéal. Il s’agit d’une configuration différente des élections précédentes. Nous sommes sur de nouveaux cantons », souligne le président du groupe UVO. Et d’ajouter : « Comment convaincre les électeurs de l’importance de voter pour élire les représentants de leur département alors qu’un flou subsiste autour de l’avenir des départements et de ses compétences ». Le gouvernement prévoit en effet un transfert des compétences départementales aux nouvelles régions à partir de 2016. [voir article]. « On ne sait pas quelles compétences mettre en avant », se désole-t-il.

Jean-Pierre Bequet, conseiller général PS de la Vallée du Sausseron : « Les Conseils départementaux continueront d’exister »

Si Manuel Valls a évoqué trois cas de figures possibles concernant la suppression des départements [voir article], reste à savoir dans lequel sera placé le Val d’Oise. «Quels sont les conseil départementaux qui vont disparaître ? Quels sont ceux qui vont perdurer et avec quelles compétences ? », s’interroge Gérard Seimbille. « Tout ça n’est pas sain, l’électeur ne sait pas quel est le devenir de son territoire local ».

De son côté, Jean-Pierre Bequet ne croit pas à une disparition des départements. « Les Conseil départementaux continueront d’exister », assure-t-il. Pour le conseiller général de la Vallée du Sausseron, « les petites intercommunalités ne pourront pas gérer ». Ainsi, l’élu se dit plutôt favorable à une conservation des départements, même avec des compétences revues, comme préconisé en juin dernier par le gouvernement.