Alors que les Français seront appelés aux urnes ce dimanche 25 mai à l’occasion des élections européennes, Michel Lacoux, ancien patron du MRC 95, annonce qu’il n’ira pas voter. Il entend ainsi dénoncer le fonctionnement des institutions européennes.  

« Pour la première fois de ma vie, je n’irai pas voter le 25 mai ». Dans un communiqué, Michel Lacoux fait part de son choix « raisonné » et « civique » de ne pas se déplacer le ce dimanche, à l’occasion des élections européennes. A l’instar de Jean-Pierre Chevènement, l’ancien patron du MRC du Val d’Oise préfère l’abstention au vote blanc. « S’abstenir le 25 mai, c’est opposer un non républicain au fonctionnement actuel d’une Union Européennes supra-nationale qui n’est pas démocratique et qui se construit sans les peuples et les nations », assure-t-il. S’il se présente comme « un Européen convaincu et sincère », Michel Lacoux entend ainsi dénoncer le système actuel.

A commencer par le scrutin en lui même. « L’oligarchie s’assoit sur le suffrage universel », estime-t-il. « Le fossé entre les électeurs et les élus se creuse ». Le 1er adjoint à Bouffémont fustige ainsi le « charcutage » de la France en huit circonscriptions, quand le MRC réclamait le retour à une circonscription unique, plus représentative selon le mouvement.

« C’est la Commission européenne qui détient le droit d’initiative »

Michel Lacoux dénonce également le peu de pouvoir du parlement européen. « Ce parlement a des pouvoirs très limités », explique-t-il, prenant les exemples de la crise financière et des conflits en Afrique et en Ukraine. « C’est au Conseil européen des chefs d’Etats et de gouvernement, à la Banque Centrale Européenne et à la Commission européenne que se prennent toutes les décisions.  Et c’est la Commission européenne qui détient le droit d’initiative ».

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Enfin, estimant que le scrutin de dimanche est « un vernis démocratique pour un système qui ne l’est pas », l’ancien responsable du MRC accuse les partis de « surjouer leurs différences ». De l’UMP qui « se divise en deux », à un Parti Socialiste en campagne « contre l’austérité européenne, alors que le gouvernement impose 50 milliards d’économies à la France », en passant par le FN, qui « surfe sur la vague de contestation » actuelle.