« J’ai retiré des annonces de Manuel Valls envers les collectivités, un sentiment d’improvisation total, qui me conforte dans l’idée que les socialistes n’ont pas de véritable projet pour notre pays », réagit le président (divers droite) du département après la déclaration de politique générale du Premier ministre.
L’importance de la réduction des transferts aux collectivités locales (10 milliards d’euros dès l’an prochain, après l’effort de 1,5 milliard en 2014) inquiète Arnaud Bazin : « Cette politique empreinte d’esprit comptable aura des effets tout à fait directs : moins de services publics locaux, moins d’investissement public local, au détriment de nos concitoyens et de nos entreprises ».
Suppression des départements : « un pur effet d’annonce »
Arnaud Bazin a également retenu la suppression annoncée de la clause de compétence générale des conseils généraux pourtant rétablie par le gouvernement Ayrault. « 18 mois plus tard, ils veulent la supprimer », ironise l’élu. Surtout la suppression des conseils généraux le laisse songeur : « Manuel Valls, Ministre de l’Intérieur, a engagé la réforme du mode de scrutin et des cartes cantonales, soi disant pour conforter les départements. Alors que cette tâche est toujours en cours, Manuel Valls, Premier Ministre, annonce la suppression des Conseils généraux pour 2021, soit 4 ans après la fin du mandat du Président Hollande », ironise Arnaud Bazin, évoquant « un pur effet d’annonce ».
Sur la réduction de moitié du nombre de Régions, s’il ne conteste pas le fond du projet, Arnaud Bazin tacle la forme. « François Hollande voulait jusqu’à présent inciter les Régions au regroupement. Manuel Valls, lui, prévoit d’employer la coercition, mais après, bien évidemment, les prochaines élections régionales qui devraient être très défavorables à son camp ».
« La 3ème révision des Schémas de Coopération Intercommunale en l’espace de 4 ans »
Sur les dossiers franciliens, le président du département n’est pas plus convaincu. Il évoque ainsi un désintérêt du gouvernement « pour les monstres qu’il a créés ». Parmi eux, la métropole de Paris. « Le Gouvernement précédent nous présentait les métropoles comme la panacée en matière de gouvernance des grands centres urbains. Après des élections municipales catastrophiques pour la gauche, les Métropoles, dont celle de Paris, seront gérées majoritairement par la droite et le centre. Manuel Valls n’a pas dit un mot hier sur le sujet, alors que tout, quasiment, reste à faire et que les interrogations sont grandes », se désole-t-il.
Enfin, Arnaud Bazin déplore le lancement d’une « 3ème révision des Schémas de Coopération Intercommunale en l’espace de 4 ans ». Et de conclure : « Je rappelle que la seconde est en cours actuellement en Ile de France, pour l’application de la loi MAPAM de janvier dernier ».
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1 commentaire
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Supprimer un échelon apporterait un peu de clarté à notre organisation administrative, avec 36000 communes, des intercommunalités, des départements , des régions, on a un empilement administratif ( « millefeuille » selon la commission Baladur) qui est onéreux et qui pèse de plus en plus sur les citoyens (nes) en matière de fiscalité locale et nationale.
La décentralisation s’est accompagnée d’une augmentation des effectifs dans les collectivités locales, la construction de super beaux locaux etc…ce qui pourrait être normal, compte tenu des transferts de compétence, le problème c’est que l’administration d’Etat,n’a pas bougé (sous le gouvernement précédent comme sur celui là !)
Le département joue un rôle réel, et il est efficace, car il est proche des communes , mais ça coute cher.
Avec la mission Atali, puis la commission Baladur, l’ancien président N.Sarkosy envisageait déjà de reformer il s’est heurté au lobby des élus départementaux (tous partis confondus) très représenté à l’Assemblée Nationale et au Sénat. ( pour supprimer les départements il faut une majorité renforcée dans les deux chambres)
En plus, le département constitue un échelon administratif de base, avec les préfets , de multiples structures administratives comme : directions départementales de l’équipement, de l’agriculture, Directe (emploi, consommation) il faudrait réorganiser l’administration ce qui en France relève de l’exploit!
C’est bien que M.Vals ait la volonté politique de mettre en oeuvre une réforme qui a germé pendant le quinquennat de N.Sarkosy, est ce qu’elle verra le jour ? vu le lobby des élus, c’est pas gagné!
En tout les cas, il faudra régler le problème des doubles compétences, des doublons en ressources humaine, on a plus les moyens de dépenses inutiles.