Le Front de Gauche et EELV feront liste commune à Garges-lès-Gonesse

Ce qui devrait figurer dans chacun des programmes soumis aux électeurs de Gonesse : PRESERVER EN TOTALITE LES SOLS DU TRIANGLE DE GONESSE

En Ile-de-France il est plus facile de détruire un sol pour faire une voie de circulation ou bien un entrepôt que de le préserver afin de l’étudier mieux et de le léguer aux générations futures. L’exemple du Triangle de Gonesse, progressivement artificialisé et urbanisé depuis le choix du site de Vaudherland pour créer l’aéroport dit de Roissy-en-France, est édifiant. Ce qu’il reste de terres agricoles rend des services dont dépendent, le plus souvent sans le savoir, toutes les entreprises et toutes les habitations riveraines.

La zone est délimitée par l’A1, l’A3, la Francilienne, les aéroports de Roissy et du Bourget, les zones logistiques et commerciales de Paris Nord. L’air y deviendrait irrespirable si les microparticules et les oxydes d’azote n’étaient plus dilués au-dessus des champs ou même absorbés par les végétaux. Pire, en cas d’urbanisation continue depuis Paris jusqu’à Louvres, ces poisons du ciel seraient piégés et les pics de pollution rendraient la vie insupportable à Gonesse comme à Goussainville ou à Roissy. Les activités aussi seraient atteintes. Plus pénibles et génératrices de maladies professionnelles : ADP, AFKLM, Easyjet, Fedex, La Poste ou Paris Nord seraient les premiers à en pâtir. Et que dire du mirage de skieurs venus respirer l’air pur des montagnes à Europacity ?

Pire encore : en période de canicule la surmortalité grimperait rapidement avec les pics de chaleur. Pour l’instant le restant des terres agricoles offre encore trois services méconnus et pourtant essentiels pour les riverains. Par forte chaleur les végétaux transpirent et cette réaction abaisse la température, c’est l’évapotranspiration. Il a aussi la teinte plus claire des cultures en été, qui absorbe moins de chaleur et en réfléchit plus, ce qu’on nomme l’albedo. Au contraire l’asphalte, le béton, les toits piègent la chaleur et la restituent la nuit. D’où un troisième service très apprécié des riverains en été : l’air plus froid des cultures, plus dense, vient remplacer l’air plus chaud, moins dense, des habitations mais aussi des infrastructures. C’est la brise thermique du soir qui rafraichit l’alentour.

Les sols du Triangle de Gonesse sont un trésor qui a mis plus de 10.000 ans pour accumuler plusieurs mètres de limon et s’enrichir de la biodiversité issue des activités racinaires. La couverture végétale mais aussi la porosité du sol et son substrat calcaire facilitent l’amortissement des pluies puis leur percolation progressive vers la nappe. En cas d’imperméabilisation aucun ouvrage n’empêchera les inondations destructrices des infrastructures et des habitats, tout spécialement le long du Croult où se produisent de plus en plus souvent les inondations qui frappent plusieurs communes de Val-de-France dont Gonesse, Arnouville, Garges-lès-Gonesse et même Villiers-le-Bel.

Malheureusement ces connaissances font défaut au plus grand nombre et les politiciens locaux en profitent pour donner l’illusion d’améliorer le sort de leurs électeurs en détruisant ce qui conditionne leur restant de qualité de vie. Toutes les associations mais aussi les pouvoirs publics devraient veiller à ce que la poursuite de l’urbanisation sur le Triangle de Gonesse n’accroisse pas la vulnérabilité dans la zone et tout autour puisqu’on attend plus d’aléas climatiques. La vulnérabilité multipliée par l’aléa : c’est la définition même du risque que nous devrions pourtant limiter. Limiter les risques pour les générations actuelles et suivantes : n’est-ce pas l’essentiel d’un programme municipal ?
Jean-Claude Marcus
Administrateur de l’Association Française pour l’Etude du Sol, Président de l’ADFEEN

Ils savent qu’ils n’ont aucune chance à Pierrefitte ou à Lamorlay. Alors, ils utilisent des fausses adresses pour se présenter à Garges en baissant leurs culottes devant Parny pour mendier quelques places improbables au conseil municipal car ils sont incapables de mener une liste autonome pour défendre les couleurs EELV comme ca a été prévu initialement.