Alors que François Fillon a déclaré qu’en cas de duel entre candidats PS et FN aux élection municipales, il fallait voter « pour le moins sectaire », Rachid Temal, premier secrétaire du PS 95, estime que l’ancien Premier Ministre « vient de franchir le rubicon ».

Rachid Temal n’a pas apprécié les propos de François Fillon. A l’instar de nombreux élus de gauche, il fustige les consignes de vote de l’ancien Premier ministre en cas de duel FN/PS aux municipales. « En laissant entendre qu’il pourrait y avoir une équivalence entre le Parti socialiste et le Front national, François Fillon montre qu’il est prêt à tous les reniements, et qu’il prépare ainsi les esprits à des alliances locales avec l’extrême-droite en vue des prochaines échéances électorales », critique le premier secrétaire du PS 95. La conséquence, selon lui, « d’une dérive droitière, initiée par Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle ». Des propos qui font surtout écho au « ni FN-ni PS » de Jean-François Copé, selon lui.

Et pour Rachid Temal, les conséquences sont déjà visibles. « C’est bien cette dérive qui avait permis à Denis Vigouroux, élu d’opposition UMP à Gonesse, d’initier une alliance avec le Front National local en vue des élections municipales », explique-t-il. Estimant que « les signes d’une volonté de rapprochement entre l’UMP et le Front national se multiplient depuis des mois », il juge que les dirigeants de la droite « créent les conditions de la banalisation d’une alliance avec le Front national ».