C’est un moment attendu depuis plusieurs années par la famille de Denise Delaunay. Ce mardi s’est ouvert au tribunal de grande instance de Pontoise le procès du meurtrier présumé de l’octogénaire, violée et tuée fin 2010 à Saint-Leu-la-Forêt.

 Le procès d’un meurtre sordide s’est ouvert ce mardi à la cour d’assises du tribunal de grande instance de Pontoise. Farid C., 35 ans, est jugé pour le meurtre de Denise Delaunay, une retraitée de 87 ans. Elle avait été baillonnée, frappée, violée et finalement tuée le 19 décembre 2010, dans son pavillon de Saint-Leu-la-Forêt. Le procès doit durer deux jours.

Il y a près de trois ans, Farid C. prend son service dans une pizzeria de Saint-Leu où il travaille depuis plusieurs années. Son patron remarque alors son état d’ébriété, et décide de le renvoyer chez lui. Sur le chemin du retour, il croise Denise Delaunay devant chez elle, une octogénaire qu’il dit connaître pour lui avoir livré de la nourriture à plusieurs reprises. Il lui demande un sandwich, et s’introduit chez elle. Mais une fois dans la cuisine, tout dérape.

Un meurtre d’une violence inouïe

Denise Delaunay lui aurait demandé vivement de partir, le bousculant. S’en suit un déchaînement de violence hors du commun. Il pousse la grand-mère au sol, et lui assène de violents coups de pieds à la tête, avant de la bâillonner et de la ligoter, face contre terre. Puis il la viole à plusieurs reprises avec sa canne. Il abandonne alors sa victime, monte à l’étage, dérobe quelques bijoux puis s’enfuit par la fenêtre, en redescendant par un pylone électrique. Denise ne sera découverte que le lendemain matin par sa voisine, sur la demande de la fille de l’octogénaire, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa mère. Mais il est déjà trop tard.

Farid C. ne sera interpellé que près d’un an plus tard, le 4 novembre 2011. Le meurtrier présumé a été confondu par son ADN, présent sur un bonnet oublié sur les lieux du crime. Son ADN sera également retrouvé sous les ongles de la victime. En garde à vue, il nie tout en bloc avant de finalement avouer, sans toutefois pouvoir expliquer son geste précisément. La famille de la victime, constituée partie civile, espère obtenir des réponses lors de ce procès. Farid C., pour sa part, doit répondre de violences ayant entraînés la mort, et de viol accompagné d’actes de torture et de barbarie sur personnes vulnérables.

Retrouvez les interviewes des avocats des différentes parties :

ITWs procés meurtrier St-Leu par vonews95