Accusée par le collectif Agleau d’avoir voté une délibération sur la gestion de l’eau, sans concertation [voir notre article], la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (CACP) contre-attaque par la voix de son président, Dominique Lefebvre. Il met en avant le « respect des obligations environnementales ».

Des propos « manipulatoires ». Dominique Levebvre ne cache pas son agacement face aux attaques du collectif Agleau. Celui-ci accusait, il y a quelque jours, l’élu de vouloir « faire passer en force une délibération sur la prolongation du contrat d’assainissement attribué à Cergy-Pontoise-Assainissement Véolia ». Le président de la CACP explique de son côté que la décision du conseil communautaire ne fait que « confirmer la durée précédemment adoptée ». Une obligation imposée par le Conseil d’Etat. « Pour les délégations de service public instaurées avant 1995, ce qui est le cas pour les déchets et la gestion de l’eau de la CACP, il fallait voter une délibération sur le maintien de celle-ci, en la justifiant par des investissements », précise-t-il. Et d’ajouter : « On a des investissements lourds qui doivent être amortis, c’est un choix de cohérence lié à ces importantes dépenses ». L’agglomération a en effet remis aux normes la station d’épuration de Neuville-sur-Oise en 2012 [voir article].

« Une interruption avant nous aurait obligé à payer une indemnité »

Sur l’aspect financier du dossier, Dominique Levebvre est tout aussi formel. « La rémunération [de cette délégation]n’est pas si excessive ». La hausse des prix de l’eau s’explique selon lui par le « respect des obligations environnementales », avec les travaux de la station d’épuration. Il répond également à Agleau, qui avait demandé aux élus de ne pas continuer à collaborer avec Véolia et de redonner à la Communauté d’Agglomération la charge de l’exploitation de l’eau. « Il y a un intérêt financier car une interruption avant le terme nous aurait obligé à payer une indemnité ». Et d’ajouter : « Le tarif est de 3,80 euros, contre 4,30 euros en moyenne en Ile-de-France ».

Enfin, l’élu justifie le choix de Véolia. « Aujourd’hui ce sont toujours les mêmes entreprises car nous n’avons pas de fonctionnaires possédant la technicité nécessaire »