« Les pièces de Feydeau sont comparables à la mécanique d’une grande horloge : les situations décrites et les ressorts comiques ne fonctionnent que selon un rythme infiniment précis : une seconde de trop ou de moins et l’effet peut tomber à l’eau…

Ceci constitue ma principale ligne de conduite en tant que metteur en scène. Je dois veiller à ce que tout le système soit en place, cohérent, avec chaque élément bien réglé. La direction des comédiens passe par cette absolue précision. Même si chacun amène forcément de ce qu’il est, il doit se plier à la musique de Feydeau, note par note. Cette « règle » est encore plus vraie et présente dans Chat en Poche. Toute la pièce repose sur des quiproquos ! Le rire ne naît ici que des erreurs que commettent les personnages qui prennent les uns pour les autres dans une spirale qui n’en finit pas. Bien sûr, c’est valable dans toutes les pièces de l’auteur, mais ici c’est l’apothéose : il y a le malentendu principal, Pacarel qui prend Dufausset pour Dujeton ; puis ceux qui en découlent, Pacarel et Landernau qui s’imaginent que Dufausset est un castra ; et ceux qui se greffent : Dufausset qui prend Marthe pour Amandine… Les comédiens ont beaucoup travaillé la maîtrise des situations absurdes. L’absurde est à la fois clé de voûte et leitmotiv de Chat en Poche. Cela devait apparaître sur scène afin que le spectateur ne passe pas à côté de la pièce. Mais les malentendus s’enchaînent et acteurs comme spectateurs doivent rester maîtres du fil de l’histoire ! J’ai mis toute mon énergie de metteur en scène dans la direction des comédiens, pour rester à la fois fidèle au texte et exploiter tout le comique de Chat en Poche. »
Pauline Delamare, metteur en scène

Pacarel, riche industriel, souhaite donner un peu de lustre à son nom en faisant jouer l’opéra Faust de Gounod, réécrit par sa fille. Il décide alors d’engager le fameux ténor Dujeton. C’est là que commence la folle ronde des quiproquos : Dufausset, venu faire ses études de droit à Paris, est pris pour le ténor et obtient les faveurs des trois femmes de la maison, bien qu’il soit persuadé de n’en courtiser qu’une seule… La mécanique infernale de Feydeau se met alors en place autour des huit personnages, les entraînant dans une course folle de malentendus et de situations frôlant l’absurde.

Mise en scène
Pauline Delamare : « Voyez-vous, mes amis… que vous achetiez des navets ou que vous traitiez avec un ténor… demandez toujours à voir la marchandise… On ne sait jamais ce que l’on risque à acheter chat en poche. »

Avec :
Julien Barthélemy Pacarel, Arthur Chevalier Landernau, Pauline Delamare Amandine, Paolo Handel Lanoix de Vaux, Jonathan Le Guillou Dufausset, Manuel Palabe Tiburce
Jennifer Rihouey Marthe, Charlotte Roudot Julie
Technique :
Costumes : Édith Le Guillou, Sylvia Dardenne
Création Lumières : Thomas Chrétien
Décors : Compagnie La Rieuse
Affiche : Olivier Bachellerie, Alain Roudot, Guillaume Serres
Relation presse : Karen Autret
Administratrices et chargées de diffusion : Eucharis Champagne, Camille Pécriaux

Chat en Poche est le premier spectacle de la compagnie du Pré en Bulles. Je souhaitais monter une pièce qui permette de fédérer tant la troupe que le public. C’est sur ce critère principal que j’ai choisi Feydeau, un auteur dont je connaissais déjà l’univers et que j’aime interpréter. Depuis mai dernier, je suis Clarisse dans Mais n’te promène donc pas toute nue ! et j’avais déjà mis en scène Gibier de Potence. Je voulais aussi une pièce qui permette à chacun des comédiens d’avoir un « beau » rôle mais qui reste simple dans les décors. Une contrainte technique qui ne devait néanmoins pas prendre le pas sur les personnages. »

Pourquoi Chat en Poche ?
« Chat en Poche est une pièce de troupe avec huit personnages dont l’âge n’est pas spécifié, ce qui laisse plus de liberté pour la distribution des comédiens.
Chat en Poche est une pièce avec une unité de décors, dégageant ainsi toute contrainte technique et matérielle. »

Moderne et contemporain
« J’ai toujours voulu faire jouer les personnages tels qu’ils ont été pensés par l’auteur. Ceux de Feydeau vivent à la fin du XIXe, début du XXe siècle et pourtant, nous pouvons encore nous identifier à eux, c’est là toute la modernité de l’œuvre de Feydeau ! Nul besoin d’accessoiriser la pièce, ce serait sous-estimer la force du texte et le public, dans sa compréhension et son interprétation. C’est ici que se situe le rôle fondamental de l’acteur : devenir l’auxiliaire de vie entre l’auteur et le public, au gré des époques. Si les grands auteurs sont toujours joués aujourd’hui, c’est bien que leurs textes sont intemporels. Feydeau fait partie de ces auteurs qui avaient une vision extrêmement précise de leurs pièces, d’où les nombreuses didascalies. La mise en scène de la Compagnie du Pré en Bulles écarte parfois le décor présenté par l’auteur mais elle se concentre sur les indications de jeu. Une aide précieuse pour l’interprétation et surtout, pour s’assurer du succès des effets comiques ! »
Pauline Delamare

Les Comédiens

Originaire de Belgique, Julien Barthélemy s’initie aux Arts Scéniques en intégrant l’École du Cirque de Gembloux où il se forme aux différentes techniques de cirque, théâtre de rue et percussions africaines. Il suit aussi des cours d’improvisation avec Nicolas Buysse. En 2007, il monte à Paris pour intégrer le Cours Florent. Il y suivra les enseignements de Jérôme Dupleix, Régine Menauge-Cendre et Antonia Malinova pour finalement devenir assistant de Régine Menauge-Cendre et Muriel Solvay. En 2010, il joue dans Vêtir ceux qui sont nus (Pirandello) au Théâtre de l’Orme. En 2011, il interprète le rôle de M. Nightingale dans Perco d’après Percolateur Blues (Fabrice Melquiot) au théâtre du Marais à Paris et au festival de la jeune création des Deux Alpes où la pièce remporte le prix du jury. Il joue aussi le rôle de Chrysale dans Les Femmes Savantes (Molière) au théâtre Darius Milhaud à Paris puis au festival d’Avignon en 2011. En 2012, il joue le rôle de M. Ventroux dans Mais ne t’promène donc pas toute nue (Feydeau) au Théâtre de l’Espace Saint Honoré ; il présente en mars une mise en scène de L’instant (Jean-Marie Piemme) au théâtre du Marais. En avril 2012, il interprétera le rôle de Jupiter dans Fantaisie d’après Amphitryon (Molière) au Théâtre de La Reine Blanche.

A trois ans, Arthur Chevalier veut faire « acteur de film » ou « bourreau ». Il choisit d’être acteur. Il fait sa première approche du théâtre au lycée, avec notamment comme intervenant Jean-François Auguste et François Charon, un travail qui se finalisera par un spectacle à la Ferme du Buisson : Les fumées du pape (Dario Fo). Baccalauréat littéraire en poche, il décide de se lancer dans le théâtre. A l’issu d’un stage caméra avec Blandine Lenoir au Cours Florent, il intègre l’école en deuxième année et suit les cours de Valérie Nègre, Laurent Natrella et de Cyril Anrep. Il joue dans Monsieur de Pourceaugnac au théâtre de la Reine Blanche en janvier 2011 et interprète les rôles principaux dans Semblant d’Amour (Dominique Veyrier) et dans Parti de la Liberté de, et avec Timothée Ansieau au Funambule théâtre de Montmartre. Avide de nouvelles expériences, il rentre à L’École Auvray Nauroy pour la saison 2011-2012 et joue dans le spectacle Autour du Mythe à l’Etoile du Nord.

Paolo Handel commence le théâtre en 2006 au Cours Florent. Il y sera formé jusqu’en 2009 par Melissa Broutin, Xavier Florent et Benoît Guibert. Il enchaîne les rôles au théâtre en interprétant Le Gitan, dans Femme à facette écrit et mis en scène par Anne-Hèlène Guttière Requenne (2009), Oreste dans La petite Electre (Edward Bond) mis en scène par Nina Negri (2009), B dans Fragement de théâtre 2 (Beckett) mis en scène par Vincent Patouillet (2009), Louka dans l’ours (Tchekhov), mis en scène par Chazli Kaïk (2009). Il joue également dans plusieurs de ses créations : Peter dans Sélection, mis en scène par Amélie Rousseaux (2010), Kyle dans Because the night, mis en scène par Pierre-Etienne Royer (2012). Il met ensuite en scène une de ses créations Histoire sans histoire (2010), ainsi que George Dandin (Molière) en 2010. En 2012, il joue Khirine, Nikita et Tolkatchev dans le jubilé, le chant du cygne et le tragédien malgré lui (Tchekhov), mis en scène par Vincent Patouillet. L’année 2011 sera consacrée au 7ème art, il tournera dans une vingtaine de courts-métrages. Autodidacte de vocation, Il a écrit trois pièces de théâtre, toutes jouées, et se découvre ainsi une complémentarité dans la pratique de son métier de comédien. Il s’investit aussi dans la photo pour son plaisir ainsi que dans la musique (trompette, guitare, batterie). En 2010 il crée sa compagnie Cube blanc à travers laquelle il s’offre une indépendance artistique et la possibilité de collaborer avec d’autres compagnies, d’autres créateurs.

C’est à l’âge de cinq ans, lors d’une figuration pour le cinéma dans le long métrage Bébé Express de François Dupont-Midi que Jonathan Le Guillou se découvre une fascination pour l’univers du théâtre et du cinéma. En 2007, il intègre le Cours Florent (Promotion Renaud/Barrault), formé notamment par Xavier Florent, Benoit Guibert et Bruno Blairet. Après divers petits rôles et figurations au cinéma, il se tourne vers le spectacle vivant. En 2010, il intègre La Rieuse avec le rôle d’Eraste dans Le Dénouement Imprévu (Marivaux), celui de Demetrius dans Le Songe d’une nuit d’été (Shakespeare), et prépare actuellement le rôle de Henri VIII dans Thomas More (Richard Bolt). Depuis, il a été Trissotin dans Les Femmes Savantes (Molière), qui se joua à Paris et au Festival d’Avignon 2011. Parallèlement, il est Scapin dans Les Fourberies de Scapin et d’Anna (Molière et Théodore de Banville) dans une mise en scène de Pascal de Pindray au Théâtre de l’Espace Saint Honoré. Aujourd’hui encore, il y interprète Narcisse dans Britannicus (Racine), mis en scène par Bernard Belin, Ventroux dans Mais N’te Promène Donc Pas Toute Nue ! (Feydeau), et Smirnov et Tchouboukhov respectivement dans L’Ours et La Demande en Mariage (Tchekhov), mis en scène par Pauline Delamare.

Avant de suivre une formation de comédien sur Paris, Manuel Palabe a participé à une création collective, Proies, prises et prédateurs, dirigé par Pascal Guin et Mark C. Thompson, à l’issue d’une rencontre entre artistes français et étudiants de la Duquesne University de Pittsburgh. De 2008 à 2010, Manuel devient élève à l’école de théâtre Les Enfants Terribles, dirigé par J.B Feitussi où il travaille auprès de divers professeurs tels que Anne Bouvier, Joël Demarty et Jean-Michel Dupuis. Fan de sensations fortes et d’univers extrêmes, il y présente Sade, concert d’enfers (Enzo Cormann), Viol (Botho Strauss), et Les Liaisons dangereuses (Christopher Hampton). Il poursuit ensuite sa formation au conservatoire du 15ème arrondissement dans les classes d’art dramatique de Liza Viet et de Marion Delplancke où il s’essaie à L’Eveil du printemps (Frank Wedekind) ainsi que dans des textes contemporains dont il est l’auteur. Dernièrement, Manuel a joué les zombies affamés pour la dernière Terrorific Night de Disney, et les domestiques indociles dans Mais n’te promène dons pas toute nue ! (Feydeau) au théâtre de l’Espace Saint-Honoré, à Paris.

Après une formation de comédienne à l’École de théâtre Les Enfants Terribles, c’est dans Le Parcours de Lotte mis en scène par Michel Lopez que Jennifer Rihouey fait ses premiers pas sur scène. Elle se professionnalise ensuite en jouant dans Tout Contre (Sacha Guitry) mis en scène par Eric Gandré et dans Feu l’Amour écrit et mis en scène par Matthieu Remy. Jennifer est actuellement sur scène dans Mais n’te promène donc pas toute nue ! (Feydeau) au Théâtre de l’Espace Saint Honoré. Passionnée de cinéma et de photographie, elle joue dans de nombreux courts métrages (notamment avec la Femis) et se lance dans la réalisation de photos de book pour les comédiens. Par ailleurs, elle revêt régulièrement le poste d’assistante caméra.

Après divers ateliers jeunesse sur Asnières et sur Colombes, Charlotte Roudot commence à orienter ses études autour du théâtre. Elle obtient son Bac Littéraire option Théâtre en 2005, et poursuit avec une Licence Art du spectacle, spécialité théâtre à Paris III. En 2008, Elle débute sa formation de comédienne au Théâtre des Enfants Terribles (Paris, 20ème) dirigé par J.B Feitussi. Elle travaille avec différents intervenants tels que Joël Demarty, Michel Lopez, Anne Bouvier, Nathalie Hervé, Jean-Michel Dupuis. En 2010, Charlotte intègre les Ateliers du Sudden dirigés par Raymond Aquaviva où elle continue d’apprendre aux côtés de Maria-Pia Bracchi, Vincent Jouan, Jean-Christian Grinevald, Youlia Zimina, etc. En parallèle, elle intègre divers compagnies théâtrales dont la compagnie Baba Yaga (95) et la compagnie Semaphore (92) avec lesquelles elle donne des cours de théâtre depuis 2009 auprès d’enfants de 5 à 12 ans. Elle participe également à deux spectacles mis en scène par Pauline et Valérie Delamare avec la Compagnie La Rieuse. Elle y joue Lisette dans Le Dénouement Imprévu (Marivaux) et Hermia dans Le Songe d’une nuit d’été (Shakespeare). En janvier 2012, elle joue Violette dans Violette sur la Terre, de Carole Fréchette, mise en scène par Pauline Corvellec. En 2011, elle monte la Compagnie Pré en Bulles avec Pauline Delamare et se lance ainsi dans la création de spectacles.

Le théâtre, Pauline Delamare est tombée dedans quand elle était petite : c’est à l’âge de onze ans qu’elle monte pour la première fois sur les planches, entourée de sa mère et de sa grand-mère, au sein de la troupe La Rieuse, où elle jouera, entre autres, des rôles tels que Élaine Harper (Arsenic et Vieilles Dentelles d’après le film de Frank Capra), Tatiana Alexeïevna (Le Jubilé de Tchekhov), Pépita (Gibier de Potence de Feydeau), Melle Argante (Le Dénouement Imprévu de Marivaux), Helena (Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare) ; elle sera également Margaret More dans Thomas More (Richard Bolt). Elle intègre le Cours Florent de 2002 à 2005 et suit les enseignements de Liliana Zazreva, David Garel et Joris Bedeau. Son bac littéraire en poche, elle poursuit ses études en Hypokhâgne puis en Licence de Lettres Modernes et de Cinéma à Paris III. C’est en 2008 qu’elle continue sa formation théâtrale au sein de l’école des Enfants Terribles, dirigée par J-B Feitussi, avec comme professeurs Joël Demarty, Anne Bouvier, Jean-Michel Dupuis, Michel Lopez… Depuis, elle a été Philaminte dans Les Femmes Savantes (Molière) qui se joua à Paris et au Festival d’Avignon 2011, et s’est essayée à la mise en scène avec Musée haut musée bas (Jean-Michel Ribbes), Gibier de Potence (Feydeau), Le Songe d’une nuit d’été (Shakespeare),
L’Ours et La Demande en Mariage (Tchekhov). Depuis 2011, elle joue Clarisse dans Mais n’te promène donc pas toute nue ! (Feydeau), Popova et Natalia Stepanovna respectivement dans L’Ours et La Demande en Mariage (Tchekhov), au Théâtre de l’Espace Saint Honoré. C’est en 2011 qu’elle s’associe avec Charlotte Roudot pour créer Le Pré en Bulles, compagnie avec laquelle elle met en scène et joue Amandine dans Chat en Poche (Feydeau).

Les décors
Les décors sont simples et réduits à l’essentiel. N’est donc utilisé que du mobilier, une table, deux chaises, une méridienne et un guéridon. Ainsi, les personnages peuvent tous être présents sur scène de façon harmonieuse et cohérente, notamment lors des scènes de groupe, et tout à la fois, le mobilier peut devenir partie intégrante des situations comiques écrites par Feydeau (par exemple, dans la scène 2 de l’acte II, Amandine tente, en vain, d’échapper à son mari en lui barrant la route avec les chaises).

Les costumes
Ils sont d’époque. La pièce a été écrite et jouée en 1888 et les costumes sont en accord avec la mode de cette fin de XIXème siècle. Des robes (1880/1890) pour les femmes, et des costumes complets pour les hommes. La petite difficulté  d’Amandine : elle doit faire « cinquante-huit de tour de jambe »… La comédienne est donc équipée d’une sorte de combinaison rembourrée, à porter sous la robe, de façon à en faire une « Bibiche » digne de ce nom !

La Compagnie
Le Pré en Bulles est la rencontre de deux comédiennes, Charlotte Roudot et Pauline Delamare, qui désiraient réunir leurs forces, leurs envies et leur passion du jeu autour de créations communes. C’est en mai 2011 que la compagnie a vu le jour, et quelques semaines plus tard elle rassemblait déjà une dizaine de personnes, partageant toutes le désir de faire partie de ce premier projet du Pré en Bulles.

Le Pré en Bulles présente sa première pièce : Chat en Poche de Georges Feydeau
Le samedi 2 février à 20 h 30 et le dimanche 3 février à 15 h à L’Antarès à Vauréal
http://www.vaureal.fr/content/heading232783/content267770.html
Tarifs : 4.40 et 8.70 euros
Informations et réservations : ciedupreenbulles@gmail.com

Photos : Guillaume Serres