« Pour moi, les couleurs doivent être gaies. La lumière doit être vive. » Couleurs acidulées à l’honneur, Jean-Michel Pouzet fait également un choix fort en termes de mise en scène : chaque série est composée de six photographies parmi lesquelles cinq sont d’un même format moyen et la sixième, au milieu des autres, d’un format beaucoup plus grand. Les formes, les lignes et les couleurs se trouvent en confrontation directe les unes avec les autres…

 La multiplication des fragments et des points de vue donnent parfois une dimension onirique aux sujets photographiés, tandis que d’autres fois, le spectateur n’a d’autre choix que de supposer le sujet photographié.
« Ma quête simultanée de messages et de beauté émanant du landscape environnant correspond bien à des "impressions symboliques" où chaque cliché flirte entre la réalité et l’abstraction. »

Jean-Michel Pouzet a commencé la photographie comme Monsieur Tout-le-monde, dans les années 60, avec la popularisation des appareils photos argentiques. Sa vie de jeune adulte est prospère au style documentaire et à la photographie sociale, mais il l’abandonne par la force des choses, le courant de la vie écartant ses belles initiatives avant de les remettre sur son chemin à la fin des années 90. Ce retour à la photographie ne se fait pas sans qu’un virage soit aussi effectué dans la démarche photographique. Le documentaire s’efface au profit d’une recherche esthétique et poétique. C’est la photographie plasticienne qui intéresse désormais Jean-Michel Pouzet.
Cette recherche esthétique met en exergue un morcellement d’objets ou d’éléments afin de sublimer les formes et les couleurs. La lumière joue un rôle important dans ce nouveau regard porté sur les morceaux de réalité. La notion de réalité est importante car c’est toute la question qui se dégage de ce travail. Les sujets photographiés ne sont pas toujours reconnaissables puisque fractionnés, mais l’œil est ainsi porté à regarder de plus près les choses qui passent habituellement inaperçues et ces « gros plans » ouvrent les portes de notre imaginaire.

©Jean-Michel Pouzet. Dame tatouée

« Impressions symboliques »
Une exposition de Jean-Michel Pouzet

Du 12 au 27 janvier
Ouverture samedi de 10 h à 12 h et de 14h à 18h, dimanche de 14 h à 18 h.
Entrée libre
La Galerie du Village – 85, rue Gabriel Péri – Cormeilles-en-Parisis
Renseignements : 01 34 50 47 65