Les Amis de la Médiathèque de Saint-Leu-la-Forêt organisent le samedi 15 octobre leur deuxième conférence de la saison sur le Comité International Olympique (CIO). Organisée autour du thème « Le CIO, acteur atypique des relations internationales », la rencontre se déroulera à 17h à la Médiathèque Georges Pompidou de Saint-Leu-la-Forêt. Les débats seront animés par Gabriel Bernasconi, Docteur en Histoire des Relations internationales.

 La conférence abordera le phénomène olympique. Ce sujet sera au cœur de l’actualité d’ici quelques mois, avec les Jeux Olympiques de Londres. Comme lors de chaque édition, l’information olympique saturera les médias – une dimension caractéristique du phénomène olympique de notre époque. En 2004, lors des Jeux Olympiques d’Athènes, la plupart des chaines de TV et des radios ouvraient ainsi
leurs journaux sur les résultats des Jeux avant même de traiter l’arrivée du pape à Lourdes.

Si le CIO est une organisation officiellement apolitique, la politique est cependant inhérente à son activité et à sa dimension. Chaque édition a d’ailleurs un invité politique, de l’environnement aux
aborigènes, de l’ap
artheid aux Jeux Coca-Cola d’Atlanta…

La médiatisation des jeux olympiques n’a-t-elle pas annihilé les quatre principes de l’Olympisme tel que souhaité par Coubertin :
– «  être une religion, c’est-à-dire une "adhésion à un idéal de vie
supérieure, d’aspiration au perfectionnement" ;
– représenter une élite "d’origine totalement égalitaire" en même
temps qu’une "chevalerie" avec toutes ses qualités morales ;
– instaurer une trêve des armes dans une "fête quadriennale du
printemps humain" ;
– glorifier la beauté par la "participation aux Jeux des Arts et de la
Pensée" ».

Eloge de la beauté, de l’excellence, établissement d’une hiérarchie non pas sociale, mais humaniste et morale, exhortation à une parenthèse pacifique et ambition religieuse, ainsi sont donc officiellement présentés les préceptes coubertiniens. De nombreux exemples démontrent l’inanité de ces préceptes (Berlin en 1936, Melbourne 1956, Munich 1972, Moscou 1980, Atlanta 1996, Pékin 2008.

C’est à toutes ces questions  que G.Bernasconi  répondra au cours de sa conférence.