Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, L’apostrophe accueille les artistes mexicains Luisa Pardo et Gabino Rodrigues avec ASALTO AL AGUA TRANSPARENTE, quête écologique et historique sur la ville de Mexico. Ce sera au Théâtre des Arts de Cergy les 11 et 12 octobre.

 ASALTO AL AGUA TRANSPARENTE
Luisa Pardo / Gabino Rodriguez
>théâtre

Saviez-vous qu’à l’origine la ville de Mexico se nommait Tenochtitlan et que cette capitale de l’empire aztèque a été édifiée au milieu d’un lac ? Mais Mexico est aujourd’hui desséchée par une démographie et une pollution incontrôlée, et surtout… en manque d’eau ! Avec Asalto al agua transparente, Luisa Pardo et Gabino Rodriguez partent en quête de ces lacs disparus et nous offrent une réponse sous forme de fable écologique à cet étonnant paradoxe de l’Histoire.

>extrait vidéo

C’est dans une île au mitan du lac Texcoco que fut fondée en 1325 la capitale de l’empire aztèque, Tenochtitlàn. Avant, bien avant de devenir Mexico, la ville au milieu du lac de lune. Avant, bien avant, car des 2 000 km2 de lacs qui brillaient à Mexico, il n’en reste désormais que 10 km2. Aujourd’hui, la ville a soif. Asséchée, enterrée sous les déchets, le smog et la surpopulation. Un lourd paradoxe, hérité de son histoire : il a fallu trois siècles d’irrigation acharnée pour éliminer tous les risques d’inondation. Il faut maintenant faire venir à grands frais l’eau des vallées environnantes. En janvier 2009, la Commission nationale de l’eau a dû imposer des restrictions pendant la saison sèche. Car à 300 litres d’eau chaque jour et par habitant, la troisième agglomération mondiale est, avec ses 20 millions d’habitants, insatiable. Et le paysage, à perte de vue, n’est plus que ville et parcelles de gris.

Asalto a l’agua transparente, c’est l’histoire de ce désastre écologique. Luisa Pardo et Gabino Rodriguez entrelacent trois fils : le récit de la fondation de Mexico et de sa mythologie ; celui de l’eau et des lacs de la ville ; celui, contemporain, de Janet Meléndez, tout juste arrivée à Mexico, qui entraîne Ixca Cienfuegos dans sa quête des lacs disparus.

Comme ressort dramatique, Prado et Rodriguez cumulent les faits. Que des faits : les statistiques de l’Instituto nacional de estadistica y geografia et les charnières historiques, de l’arrivée de Cortès aux grandes inondations. Et pourquoi un texte dramatique ne pourrait-il pas être semé de références bien concrètes ? Pour le critique mexicain Noé Morales Muñoz, la partition factuelle ainsi construite, en apparence froide et distante, prend une valeur générationnelle. « C’est le cri d’une jeunesse désenchantée », et une critique de la ville, qui s’est développée, telle une cellule folle, de façon incontrôlable et irrationnelle.

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mardi 11 octobre – 20h30

mercredi 12 octobre – 20h30
L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre


distribution
texte, mise en scène et interprétation Luisa Pardo, Gabino Rodríguez • images Juan Leduc • directeur technique Francisco Barreiro • assistante Mariana Villegas • manifestation organisée avec le soutien du Ministère des affaires étrangères et européennes, Ministère de la culture et la communication et de l’Institut Français

partenariat
Festival d’Automne à Paris


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Informations pratiques
Tarif plein 13€ / Tarif réduit 10€ / Tarif abonné 9€ à 4€
Réservations au 01 34 20 14 14 – www.lapostrophe.net