Face aux accidents sanitaires survenus au cours des derniers mois dans le domaine alimentaire, et avant la saison touristique, une action nationale de contrôle renforcée en restauration rapide a été menée du 27 juin au 1er juillet.  Elle a visé la restauration rapide et la vente de produits de restauration à emporter (sandwichs, pizzas, kebabs,…) Dans le département, sur 45 établissements contrôlés, plus de la moitié ont montré des manquements d’hygiène, dont 4 « graves ». Un seul restaurant a été fermé. La préfecture indique qu’elle poursuivra, voire même intensifiera, ce type d’actions durant l’été.

 Locaux sales, chaine du froid ignorée, denrées conservées à -0,5°C au lieu de -18°C,… les 45 contrôles effectués dans les différents fast-foods du Val d’Oise ont montré de sérieux manquements aux règles élémentaires d’hygiène. Au total 27 restaurants présentaient du relâchement sur les règles de température ou de congélation, l’hygiène des locaux ou encore sur les procédures de maîtrise des risques sanitaires.

« Dans quatre établissements de restauration rapide ou de vente à emporter des manquements graves ont été constatés » rapporte la préfecture. Les denrées dont la température de conservation outrepassait gravement les normes ont alors été détruites chez un traiteur sur un marché. Deux établissements ont fait l’objet d’une injonction administrative, l’un de réalisation de travaux de nettoyage, l’autre de mise en conformité aux règles d’hygiène. Enfin un autre établissement fait l’objet d’une procédure de fermeture.
 
Pour la direction départementale de la protection des populations (DDPP), « cette opération confirme la persistance de manquements importants dans les secteurs de la restauration rapide et de la vente à emporter, concernant  notamment la surveillance des températures, la conservation des denrées, l’hygiène des locaux et la maîtrise des risques sanitaires. » Des écarts « largement lié au manque de formation du personnel » ajoute-t-elle. Le préfet du Val d’Oise, Pierre-Henry Maccioni, a demandé à la DDPP de déployer des contrôles renforcés, notamment sur l’hygiène alimentaire et l’information du consommateur, durant les mois de juillet et août.

Au niveau national, les services des directions départementales chargées de la protection des populations ont procédé au contrôle de 1725 établissements de restauration rapide et de vente à emporter qui ont donné lieu à 140 mises en demeure de faire procéder à des travaux, 9 fermetures d’établissements, 43 procès verbaux et 40 saisies d’aliments non conformes.

Dans un récent classement établi par le Journal du Net, Cergy obtenait le titre de capitale française du fast-food avec un établissement de restauration rapide pour 4 743 habitants. Si ce palmarès ne prenait en compte que les enseignes nationales type Mac Donald’s, les établissements indépendants sont aussi légion sur la préfecture. Ce sont principalement ceux-là qui ont montré des maîtrises insuffisantes de la réglementation lors de ces contrôles.