Mesure du bruit des avions, collecte des déchets verts à cheval et défenseur de la protection des espaces naturels, Saint-Prix fait figure de précurseur dans ses actions en faveur de l’écologie. Primée 3e capitale française 2010 de la biodiversité dans sa catégorie, la municipalité travaille déjà à de nouvelles réalisations. A la rentrée un CFA flambant neuf se dotera d’une nouvelle formation autour des énergies renouvelables et le mois prochain la municipalité inaugurera une miellerie à but pédagogique. Si tous ces projets sont d’ores et déjà actés, un autre devrait bientôt voir le jour: un étang artificiel alimenté, à l’image du lac d’Enghien, par les sources de Montmorency.
Un étang pour les oiseaux. "Vous creusez, il y a de l’eau là dessous" s’exclame le maire de Saint-Prix dans un restaurant des hauteurs du village. Ici les eaux des sources de la butte de Montmorency coulent sans cesse, mais pour finir… dans les égouts. La municipalité entend valoriser cette eau sulfurée bien connu des thermalistes enghiennois. Ici pas de business, l’objectif c’est la biodiversité et la création d’un étang pour accueillir les oiseaux. "A Saint-Prix on a des hérons, je suis très attaché à l’animal dans la ville", affirme Jean-Pierre Enjalbert. La création de cet étang artificiel n’est encore qu’à l’état de projet. Il devrait s’implanter d’ici deux à trois ans, tout proche du collège de la ville.
Une miellerie pédagogique. Inauguré le mois prochain, cette miellerie accueillera scolaires et adultes. Des formations seront proposées autour de l’activité des apiculteurs dans ce site à vocation pédagogique et éducative. A l’heure actuelle Saint-Prix lance un appel à la bonne volonté de ces habitants, pour construire une promenade à travers les vergers, les pommiers jusqu’aux ruches de la miellerie. Bientôt un miel de Saint-Prix devrait être produit au sein de cette structure.
Travailler dans le développement durable. Toute une filière préparant aux métiers de l’énergie sera proposée au CFA Saint-Jean, qui se délocalise dans des bâtiments neufs. Nouveauté de la rentrée : le Bac PRO Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques (TISEC). Le titulaire de ce bac pro est un technicien professionnel chargé de la réalisation d’équipements énergétiques et climatiques. Son activité est centrée sur la réalisation d’installations et l’organisation de chantiers dans les domaines de la climatisation, de la ventilation, du thermique et du sanitaire.
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Fabrice David davidfa@altern.com Franconville
Sauf erreur de ma part, les sources de Saint-Prix ne sont pas sulfureuses, il s’agit de la nappe des sables de Fontainebleau, une eau pure et non calcaire. Cela ne l’empêchait pas d’être réputée pour les pèlerins (La fontaine aux pèlerins). La source Sainte-Radegonde, au milieu des bois était réputée miraculeuse.
Les villages (St Prix, St Leu, Taverny, Franconville) se sont établis sur la ligne des sources de la nappe perchée de Fontainebleau. Pour obtenir une eau sulfureuse, contrairement à ce qu’affirme la faculté, il faut une eau séléniteuse et une source de carbone (tourbière). C’est le cas à Enghien, mais pas à Saint-Prix:
http://www.effervesciences.com/s_sites/h2o/H2o_arti/a_sct/david.htm
La gestion écologique de Saint-Prix est remarquable, c’est normal, c’est le fondateur de La Flamme Verte.
BRAVO ET MERCI DE VALORISER NOTRE VILLE DEJA TRES JOLIE
Valdoisiens, Valdoisiennes, debout !
Beaucoup des communes du Val d’Oise changeraient tout de suite leur maire contre celui de Saint Prix, mais la publicité comparative n’existe pas encore pour cela et le clientélisme de tous bords fait le reste.
Il reste néanmoins des marges de progression pour Jean-Pierre Enjalbert, par exemple :
– décarboner les véhicules municipaux , des services publics (poste) et les transports collectifs,
– développer les énergies locales renouvelables en méthanisant les déchets fermentescibles (bois, végétaux, alimentaires, boues d’épuration),
– puis employer le biogaz pour faire du gaz naturel véhicule (GNV) pour les flottes captives (mairie, services publics, transports collectifs) fonctionnant alors déjà au GNV,
– simultanément faire la chasse au gaspi d’énergie ou de chaleur.
Pour réussir la suite, Jean-Pierre Enjalbert a deux atouts majeurs :
– c’est un médecin qui sait l’effet mortifère des microparticules et des gaz d’échappement sur la santé (accidents cardio-vasculaires et affections et cancers respiratoires). Il sait donc mettre en priorité la qualité de l’atmosphère respirable. Quels maires du Val d’Oise et même en Ile de France y pensent ne serait-ce que de temps à autre ? Pourquoi la RATP continue t-elle de distribuer les cancers avec ses bus au gazole (diesel) tandis que toutes les grandes métropoles européennes sont passées au bus propre à gaz méthane (GNV qui ne fait ni particules ni NOx) comme aussi l’Inde, l’Argentine, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche ?
– C’est un naturaliste qui connaît la place subsidiaire de l’espèce humaine dans la biodiversité, dont elle dépend d’autant plus qu’elle la fragilise. Il met donc en priorité le maintien de l’atmosphère vivable (réduire les gaz à effet de serre), des réserves d’eau potable (maintenir le couvert végétal dont forestier et bannir les engrais en excès et les pesticides), des sols fertiles (stopper l’expansion urbaine et l’imperméabilisation des sols), de la biodiversité (maintien et extension des biotopes riches).
Faire de Saint-Prix le site pilote des futures avancées du département du Val d’Oise qui doit impérativement rattraper ses retards serait une bonne pioche. Il suffirait ensuite d’y puiser les bonnes pratiques et leurs retours d’expérience.
Qui s’y colle ?
Valdoisiens, Valdoisiennes, debout !