Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) vient de rendre public les résultats 2010 de l’Observatoire de la sécurité des médecins. Ils traduisent « une hausse sans précédent du nombre d’incidents » à l’égard des professionnels. Avec 920 actes de violences en 2010 contre 512 en 2009 (+79%), l’augmentation est même spectaculaire. Le Val d’Oise troisième département parmi les plus violents à l’égard des médecins n’échappe pas à la règle. En 2010, 49 agressions se sont déroulées dans les cabinets médicaux. C’est 14 de plus qu’en 2009.

 Sur le plan national, les généralistes restent les plus touchés par l’insécurité. Ils représentent 62% des médecins agressés. Un résultat lourd de sens lorsque l’on sait que la population des généralistes compte pour la moitié des médecins. Les spécialistes les plus affectés par les agressions sont des ophtalmologistes, des médecins du travail et des psychiatres. Par ailleurs, les résultats démontrent une augmentation du nombre de femmes médecins victimes d’agressions (43% en 2010 contre 37% en 2009).

Un podium inchangé : 93, 59, 95

Parmi les facteurs expliquant les agressions à l’égard des médecins, le reproche d’une mauvaise prise en charge, les tentatives de vols ou encore le refus de prescription et un temps d’attente jugé excessif sont les causes les plus citées. Depuis ces quatre dernières années, le département de la Seine Saint-Denis reste en tête des déclarations d’incidents, comptant 79 des 920 déclarations recensées par l’étude, contre 54 des 512 déclarations en 2009. Ce département est suivi de près par le Nord, qui connait un pic de sinistralité important (70 en 2010 contre 22 en 2009), le Val d’Oise (49), l’Isère (39), le Val de Marne (35) et le Rhône (34).

Face à l’ampleur de ce phénomène, le CNOM annonce la signature prochaine d’un partenariat avec les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé pour mettre en place des solutions concrètes en faveur de la protection et la sécurité des médecins.