Alors que le patron de l’UMP 95, Axel Poniatowski, s’est félicité « des résultats encourageants » des candidats de droite dans le département, son homologue socialiste, Dominique Lefebvre, s’oppose à ce constat et communique un cinglant démenti. Non, la droite départementale n’a pas fait un bon score aux cantonales, elle est même « en net recul par rapport à ses résultats de 2004 » s’insurge le premier secrétaire du PS 95 qui dénonce également « les ambiguïtés à la veille du second tour sur son attitude vis-à-vis du Front National. » Il demande à Axel Poniatowski ses consignes de vote dans les duels PS – FN.

Bataille d’influence sur les résultats du premier tour dans le Val d’Oise entre l’UMP et le PS. Dans un communiqué, le premier secrétaire du PS a tenu à prouver que l’UMP locale n’avait pas réalisé un bon score lors de ce premier tour. « La droite départementale est, avec seulement 30,14% des voix (et avec le concours des candidats divers droite à 31,76%), en net recul par rapport à ses résultats de 2004 et à un niveau inférieur à celui de la majorité présidentielle telle que définie par le ministre de l’Intérieur et non 10 points au dessus comme l’a affirmé Axel Poniatowski », détaille Dominique Lefebvre.

Sur les perspectives du second tour, là aussi l’analyse est différente. Si le député-maire UMP de L’Isle-Adam pense que tous les candidats UMP sortants « sont en bonne position pour l’emporter » et qu’à « Argenteuil, Montmorency, Beauchamp, Franconville, mais aussi à Ecouen, Sannois ou encore dans la Vallée du Sausseron, la victoire est possible », le patron du PS 95 estime, lui, que ces pronostics reposent uniquement « sur un report massif des voix qui se sont portées au 1er tour sur les candidats du Front National. »

« C’est probablement pour cette raison que l’UMP du Val d’Oise et son président sont d’un silence assourdissant sur leur position dans les cantons où, au second tour, le Parti socialiste est face au Front national, développe Dominique Lefebvre. Je demande donc à Axel Poniatowski de bien vouloir éclairer les électrices et électeurs du val d’Oise en indiquant clairement quelle est sa position, entre celle défendue par Nicolas Sarkozy, celle exprimée par François Fillon et celle énoncée par Xavier Bertrand. » A la veille du second tour, le patron de l’UMP 95 avait clairement expliqué devant nos caméras qu’il n’y aurait « pas de consigne de vote » en cas de duels PS –FN. « Il n’y aura aucune alliance avec le Front national, cela va de soit. De même par opposition, il n’y aura de front républicain » avait-t-il alors expliqué.

Devant cette situation, le Parti socialiste appelle « l’ensemble des électeurs de gauche qui ont représenté lors du 1er tour 46,04%, les abstentionnistes du 1er tour et tous les républicains à se rassembler largement autour des candidats du « Rassemblement de toute la gauche et des écologistes » pour faire échec aux candidats UMP soutenus par Nicolas Sarkozy et sanctionner ainsi la politique gouvernementale comme les confusions et ambiguïtés entretenues par la droite valdoisienne vis-à-vis du Front National. » Un vœu pieux auquel répond Axel Poniatowski en incitant les mêmes électeurs à se déplacer dimanche pour « redonner un avenir au Val d’Oise. » « Il est urgent de changer de politique départementale », conclut-il.