Le collectif « Vérité et Justice pour Ali Ziri », créé après le décès du retraité algérien en juin 2009, poursuit sa mobilisation. Ce matin, des membres s’étaient donnés rendez-vous devant le tribunal de Pontoise à l’occasion de la comparution pour outrage d’Arezki Kerfali, le conducteur de la voiture qui transportait Ali Ziri. Le 24 juin 2010, il devait déjà comparaître pour outrage à agent et conduite en état d’ivresse. Mais à la demande de son avocat, la comparution avait été reportée au 10 mars.

Le 9 juin 2009, Ali Ziri et Arezki Kerfali sont visés par un contrôle routier à Argenteuil. Interpellés en état d’ébriété, les deux hommes avaient dénoncé des violences policières. Après une arrestation musclée, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, avait été conduit inconscient à l’hôpital où il était décédé deux jours plus tard. Une première autopsie avait révélé une fragilité cardiaque, mais le 20 juillet 2009, une contre-expertise indique la présence de plusieurs hématomes de 12 à 17 centimètres sur tout le corps de la victime. Aujourd’hui, le collectif demande la mutation ou la suspension des policiers soupçonnés d’avoir causé la mort du septuagénaire. Quant à Arezki Kerfali, son procès est à nouveau reconduit au 12 mars 2012. Maître Sami Skander, son avocat, dénonce une instruction qui n’avance pas.

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